Premiers répondants: Un service en expansion dans la région
La vie ne tient qu’à un fil. Dans une situation critique, les services d’urgences doivent intervenir en un temps record afin de sauver une vie. Dans les régions de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska, plus d’une dizaine de services de premiers répondants sont en mesure d’intervenir auprès de la population. Un service de première ligne qui prend de l’expansion dans les localités environnantes depuis les dernières années.
La formation de premiers répondants comprend l’apprentissage des techniques de secourisme avancé (oxygénothérapie, la manipulation de canule oropharyngée (sondes orales) et nasopharyngée) et la réanimation cardiorespiratoire. Un premier répondant n’accomplit pas le travail exécuté par les ambulanciers, mais ses connaissances dépassent celles qui sont acquises lors d’une formation RCR de base.
Trois niveaux d’intervention sont principalement attribués aux divers services de premiers répondants. Le premier répondant de niveau 1 (PR-1), répond au service d’urgences vitales. Les intervenants se déplacent lorsque l’appel logé indique des signes pouvant être reliés à un arrêt cardiorespiratoire ou à une crise d’allergie. Les premiers répondants de niveau 2 (PR?2), interviennent pour les mêmes raisons énumérées précédemment et lors d’un trauma. Les premiers répondants de niveau 3 (PR?3), quant à eux, sont présents en tout temps, pour une urgence médicale de tout ordre.
Un service apprécié des ambulanciers
Dans la région de Brome-Missquoi, plusieurs services de premiers répondants ont récemment été mis en place dans diverses municipalités. Or, les ambulanciers œuvrant dans ce secteur ont maintenant appris à travailler avec ces nouveaux venus.
«C’est certain qu’au début, on s’accroche toujours un peu. Lorsque c’est la première fois qu’on travaille ensemble, les premiers répondants ne savent pas à quoi on s’attend d’eux», explique Guillaume Dostie, superviseur des opérations d’Ambulance Cowansville.
La présence des premiers répondants des villes de Cowansville et Dunham est assurée grâce aux services incendies des municipalités, et ce, depuis à peine quelques mois. Les pompiers sont formés selon les exigences du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et ont accès à un défibrillateur. Ces derniers ne se déplacent qu’en situation d’urgence critique. Si les ambulanciers ne sont pas à proximité de la ville où l’appel a été logé, les premiers répondants de ce secteur peuvent intervenir.
«On se déplace beaucoup dans le secteur, mais nous sommes basés à Cowansville. Donc, les services de «PR» offert dans les villes plus éloignées peuvent faire une différence puisque les minutes sont précieuses», indique M. Dostie.
«Les PR de niveau 1 sont très appréciés des ambulanciers, car ils interviennent dans des situations critiques et ça nous donne un bon coup de pouce. Pour ce qui est des PR de niveau 3, on a parfois l’impression qu’ils se déplacent pour rien puisque la situation n’est pas alarmante ou grave. Je me mets à leur place et je crois qu’à certains moments, ces bénévoles auraient autre chose à faire», ajoute Richard Daneault, ambulancier pour Ambulance Cowansville.
Difficile de recruter
Même si le service de premiers répondants est disponible depuis plus d’un an à Venise-en-Québec, le recrutement se fait très difficilement.
«À Venise, la population est principalement composée de «baby-boomers». Ces gens veulent profiter de leur retraite, partir en vacance durant l’hiver (…). Il y a aussi de jeunes familles, mais les gens n’ont pas le temps. Je peux comprendre qu’ils n’ont pas le goût d’être de garde en tout temps, 24h/24, 365 jours par année», indique Nathalie Ménard, responsable du service de premiers répondants de Venise-en-Québec.
Afin de contrer cette problématique, Mme Ménard souhaite mettre sur pied un programme de «premiers répondants touristiques». L’idée du projet est de permettre aux premiers répondants québécois de profiter des attraits touristiques de Venise-en-Québec, tout en offrant leurs expertises aux citoyens du village.
«Les visiteurs seraient hébergés, ils pourraient venir profiter du lac, des espaces verts en campagne… tout en restant disponibles si nous avons besoin de leurs aident», explique Mme Ménard.
Une variété de secours
Dans la région de la Haute-Yamaska, le service de premiers répondants sont nombreux. Or, l’Unité de sauvetage Haute-Yamaska, basée à Granby, offre de nombreux services de secours, en plus des celui de premiers répondants.
Des bénévoles spécialisés en sauvetage et survie sont aptes à désincarcérer une automobile, faire des recherches en forêt, effectuer des sauvetages nautiques ou en hauteur. Et au besoin, assurer le service de premiers répondants lors d’activités diverses. Ils coordonnent également les activités d’Opération Nez Rouge dans ce secteur.
«Nous travaillons en partenariat avec la Sureté du Québec, la Sûreté municipale et le 911», indique Steve Duranleau, président de l’Unité de sauvetage Haute-Yamaska.
«Nous sommes déjà intervenus en hauteur, lors d’un incident de deltaplane. Nous avons aussi secouru quelqu’un sur la rivière à Coaticook, au-dessus de la passerelle. Même si nous desservons principalement la Ville de Granby et les environs, il nous arrive d’être appelés à l’extérieur pour intervenir dans des situations spéciales», ajoute M. Duranleau.