Près de 200 hectares de forêt supplémentaires sont protégés

ENVIRONNEMENT. Conservation de la nature Canada et Au Diable Vert ont annoncé que près de 200 hectares de forêt s’ajoutent à ce qui est déjà l’une des plus grandes superficies de terres protégées en terrain privé de la province. Cet ajout double presque la superficie de la zone protégée, qui passe de 250 à près de 450 hectares.

« La conservation est un travail collaboratif : ça prend des partenariats avec des groupes locaux, des municipalités, gouvernements, des propriétaires terriens et des entreprises pour réussir », a affirmé la chargée de projets chez Conservation de la nature Canada, Cynthia Patry.

« Au Diable Vert est heureux de travailler avec CNC depuis plusieurs années, a déclaré pour sa part le copropriétaire d’Au Diable Vert, Jeremy Fontana. Nos projets nous ont permis de collaborer pour atteindre des objectifs communs de conservation, d’interprétation et d’accès. En travaillant ensemble, nous avons pu acquérir et protéger de grandes sections de nature sauvage, ce qui aurait été beaucoup plus difficile sans cette collaboration. »

Ce sont donc trois terrains qui ont été acquis pour s’ajouter au corridor qui part du cœur du Vermont jusqu’au mont Orford.

Conservation de la nature Canada indique que ces nouvelles zones ont plusieurs attraits écologiques, autant pour leur grande superficie, leur localisation que la biodiversité. Entre autres, ce territoire est utilisé par des animaux à grands domaines vitaux, comme l’ours noir, le lynx rouge ou l’orignal.

« Les corridors écologiques sont essentiels pour assurer la conservation de notre biodiversité, a affirmé le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette. Il s’agit donc d’une acquisition de grande importance et je suis fier que notre gouvernement puisse y contribuer. Il faut continuer de protéger notre territoire, parce que ce sont notre faune et les citoyens qui en bénéficient. »

« Ce n’est qu’en adoptant une approche pansociétale que nous pouvons espérer régler la crise des changements climatiques et de la perte de biodiversité, a ajouté de son côté le ministre de l’Environnement fédéral, Steven Guilbeault. En travaillant avec des partenaires comme Conservation de la nature Canada, Les Sentiers de l’Estrie, Au Diable Vert et le généreux propriétaire foncier M. William O. Triolet, nous contribuons à protéger l’environnement naturel et à rapprocher les Canadiens de la nature, tant au Québec que dans le reste du pays. »

De nouveaux sentiers y seront aménagés par Au Diable Vert alors que d’autres seront mis à niveau par Les Sentiers de l’Estrie pour permettre aux amateurs de randonnée en forêt de profiter des nouvelles aires protégées.

« La pérennisation des sentiers est au cœur de notre mission depuis les débuts de l’existence des Sentiers de l’Estrie, a expliqué la directrice générale des Sentiers de l’Estrie, Julie Denis. Cette collaboration durable permettra de restaurer la connectivité d’une partie de notre réseau. Les efforts de conservation sont bénéfiques pour la protection et la mise en valeur du territoire ainsi que pour la réalisation de notre mission. »

Plusieurs partenaires financiers ont contribué au projet, que ce soit le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, des donateurs privés, comme la famille Anderson, Dorynek Scheer et William Triolet, ou encore Corridor appalachien, qui a apporté son soutien pour évaluer les terrains.