Près de 500 travailleurs de la santé toujours touchés par la COVID en Estrie
PANDÉMIE. Comme ailleurs en province, le réseau de la santé estrien compose avec le départ de travailleurs de la santé affectés par la COVID-19. Signe qu’ils prennent du mieux, un peu plus de 800 membres du personnel sur les 1300 individus touchés par le virus au début du mois de janvier sont de retour sur le plancher des établissements hospitaliers, a annoncé le CIUSSS de l’Estrie-CHUS lors d’un point de presse.
«Depuis au moins une semaine, lorsqu’on regarde les chiffres d’absences dus à la COVID, on a beaucoup plus de retours d’employés atteints par la COVID que de départs», a expliqué le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Yann Belzile.
En date d’hier, environ 477 travailleurs étaient toujours en arrêt de travail pour des raisons liées à la COVID-19, a précisé M. Belzile en conférence de presse, cet après-midi, aux côtés du directeur de la Santé publique de l’Estrie, le Dr Alain Poirier, et le président-directeur général du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, le Dr Stéphane Poirier.
«Toutefois, 477 employés atteints par la COVID, c’est quand même un chiffre qui pèse énormément sur les équipes qui cumulent la fatigue», a ajouté M. Belzile. L’heure n’est cependant pas à la victoire puisque la situation épidémiologique demeure sous surveillance, entre autres, avec le retour à l’école en présentiel pour des milliers d’élèves estriens du primaire et du secondaire, a rappelé le porte-parole du CIUSSS.
Portrait en Estrie
Depuis vendredi dernier, on rapporte 652 nouveaux cas et sept nouveaux décès en Estrie. Des données à prendre avec un grain de sel, a commenté le Dr Alain Poirier, en faisant référence à la capacité d’effectuer des tests de dépistage.
Dans le réseau, on constate une hausse des éclosions (127), dont la moitié dans des résidences pour personnes âgées et une quarantaine en CHSLD. À l’heure actuelle, 154 patients avec la COVID-19 sont hospitalisés en Estrie, dont 20 aux soins intensifs.
Questionné sur l’atteinte prochaine du pic des cas de coronavirus, le Dr Poirier s’est montré prudent bien que les chiffres laissent entrevoir la lumière au bout du tunnel pour la énième fois.
«Le nombre de cas n’est pas si fiable compte tenu du fait qu’il se fait beaucoup de tests rapides. Si on regarde d’autres indicateurs comme la positivité de tous les tests qui se font en laboratoire, ç’a baissé. On a plusieurs raisons de penser qu’on a reviré le sommet de la transmission. Le malheur, c’est qu’on sait qu’il y a toujours plus d’une courbe comme la courbe des hospitalisations qui suit une dizaine de jours après la montée des cas. Là, on espère qu’on a atteint le plafond. Est-ce qu’on va être là longtemps au plafond et redescendre? Pour le moment, je suis prudent», a indiqué le directeur de la Santé publique en Estrie.