Problème d’eau potable à Lac-Brome: l’incertitude plane toujours

L’alimentation en eau potable dans les secteurs Bondville et Knowlton n’est pas pour demain matin. Plusieurs scénarios pour mettre un terme à l’avis d’ébullition d’eau en vigueur depuis décembre dernier sont toutefois à l’étude, a-t-on appris lors d’un point de presse du maire Richard Burcombe tenu cet avant-midi.

«Deux échantillons non conformes nous forcent à maintenir l’avis d’ébullition», explique Carl Fiset, ingénieur municipal.

Actuellement, quatre puits approvisionnent le réseau d’aqueduc de Lac-Brome, soit les puits Jolibourg, Bailey 1 et 2 et la Petite galerie d’infiltration. Selon les informations disponibles, l’eau du puits Jolibourg serait non conforme à la consommation.

«Fermer le puits Jolibourg nous placerait dans une situation vulnérable en cas d’incendie. Nous n’aurions pas suffisamment d’eau», explique  M. Burcombe.

Pour régler le problème, la Ville envisage l’installation de deux nouvelles pompes dans les puits Bailey 1 et 2 pour maximiser la capacité des deux puits. Le gain d’eau pourrait satisfaire la demande en eau. Cette étape sera réalisée au cours de la semaine prochaine.

Or, si les résultats de cette option ne sont pas concluants, la situation pourrait perdurer encore longtemps, soutient l’ingénieur municipal. «Avec le remplacement des pompes, on perçoit un gain de 170 litres par minute. Si ceci ne marche pas, nous devrons attendre l’installation d’un système de chloration. Dans tous les cas, l’installation de ce système est un incontournable. Les travaux pour le puits Jolibourg iront de l’avant», explique M. Fiset.

«Je n’ose pas faire de projection de date, mais un délai nous est imposé pour installer le système de chloration. Nous devons avoir les autorisations, faire un appel d’offres, faire l’installation (…). Si nous allons dans ce sens, il va falloir attendre que les travaux soient terminés avant de lever l’avis», ajoute M. Fiset.

Pour l’instant, les raisons de la présence de bactéries d’origine fécale dans les échantillons prélevés demeurent inconnues.

«On ne sait pas quelle est la cause de la contamination. Ça provient peut-être d’une fuite du système d’égout, un animal mort en putréfaction près d’une source d’eau ou encore une erreur humaine lors d’une manipulation dans le cadre d’une prise d’échantillonnage au laboratoire», indique M. Fiset.

«On ne met aucunement en doute les compétences de nos opérateurs puisque ce genre d’erreur n’arrive presque jamais. Mais il peut y avoir plusieurs possibilités», conclut l’ingénieur de la Ville de Lac-Brome.