Québec veut réduire les services: Val-des-Cerfs refuse

ÉDUCATION. Selon des données préliminaires sur les crédits en éducation, Québec souhaite couper plus de 2,4 M$ dans le budget de Val-des-Cerfs dont 1,3 M$ dans les services directs aux élèves. En réplique, la commission scolaire demande la permission d’adopter un déficit de 7 M$.

Les années se suivent et se ressemblent en éducation au Québec. Après avoir sabré 5,2 M$ dans le budget de fonctionnement de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs depuis trois ans, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport s’apprête à amputer les revenus de l’institution de près de 2,4 M$ pour la prochaine année scolaire.

Coupes budgétaires imposées par le MELS

2011-2012: -1,5 M$

2012-2013: -2,6 M$

2013-2014: -1,1 M$

2014-2015: -2,4 M$*

TOTAL: -7,6 M$

*donnée préliminaire

«Il faut dénoncer ces coupes dans les services aux élèves, a commenté le président du conseil des commissaires Guy Vincent. On va aller jusqu’à la tutelle s’il le faut, mais on ne coupera pas dans les services à notre clientèle.»

Selon les directives préliminaires communiquées à Val-des-Cerfs, le MELS imposerait des coupes de 29% dans les programmes d’aide direct aux élèves les plus vulnérables.

Les coupures ciblent précisément l’aide aux devoirs, le plan d’action en lecture, les plans d’intervention individuels, l’orthopédagogie au primaire, la francisation, les techniciens en éducation spécialisée, le soutien aux élèves à risque et une foule d’autres mesures complémentaires.

Déficit de 7 M$

Dans le but de maintenir les services aux élèves, les commissaires ont demandé au gouvernement, par résolution, la permission d’adopter un budget déficitaire de 7 M$.

«On leur demande aussi d’arrêter de nous autoriser des déficits et de nous donner ce qu’on a besoin juste pour travailler. Un moment donné, c’est assez de toujours demander plus aux gens», s’insurge le président.

Contrairement à ce que colportent les détracteurs des commissions scolaires, les frais administratifs de Val-des-Cerfs sont minimes. Ceux-ci ne représentent qu’à peine 4,30% de son budget d’exploitation.