Renaissance Lac Brome entend lutter contre l’érosion
Les projets ne manquent pas pour Renaissance Lac Brome (RLB). La préservation du méné d’herbe et la problématique des sédiments dans le lac sont quelques-unes des priorités de l’organisme de protection. Son cheval de bataille en 2014? La lutte à l’érosion.
RLB a élaboré pour l’année 2014 une programmation de projets spéciaux, dont certains sont déjà en branle. Ceux-ci se concentrent sur quatre sites autour du lac, soit sur les rues Montagne, Conférence, Price et Domaine Brome.
La gestion du ruissellement demeure une question hautement prioritaire pour l’organisme. Ce phénomène, en cas de fortes pluies, entraîne des sédiments (de la terre ou du gravier) dans le lac. C’est pourquoi, en collaboration avec l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska), des travaux de modifications seront effectués sur un terrain collectif de la rue Montagne pour corriger une forte érosion. Quatre projets semblables en collaboration avec la Ville de Lac-Brome, deux en 2014 et deux en 2015, sont aussi dans les cartons.
Espèce menacée
Les recherches sur les poissons, qui peuplent le plan d’eau, entamées en 2013, se poursuivront. Cette fois, une attention particulière sera portée au méné d’herbe, une espèce en péril.
«On veut mieux connaître son habitat et développer un plan de protection de cette espèce rare, située surtout dans le sud du lac», soutient Pierre Beaudoin, secrétaire de l’organisme de protection.
Ce projet comptera sur l’appui de nombreux organismes de conservation des environs, en plus de la Fondation de la faune du Québec.
Un diagnostic du ruisseau Pearson sera aussi effectué. Ce dernier présente des taux de contaminants plus élevés, de par son caractère urbain. Des initiatives seront déployées auprès des citoyens, dans le but de les sensibiliser et de les informer sur l’utilisation des embarcations à moteur et sur la protection des bandes riveraines.
Un suivi de la qualité de l’eau, à l’instar des années précédentes, sera aussi effectué, et les résultats seront ensuite communiqués à la population.
Bas niveau en 2013
La dernière année n’a pas été de tout repos pour l’étendue d’eau. Le niveau s’est retrouvé à 35 cm plus bas qu’à l’habitude, à partir de la deuxième semaine de juillet et jusqu’à la mi-septembre.
Est-ce qu’on craint que la situation ne se répète au cours de la prochaine? Pierre Beaudoin ne croit pas revivre le même phénomène cette année. «Essentiellement, la cause de cette situation était liée à un facteur humain, soit la gestion du barrage. Il n’y a pas de raisons que ça se reproduise puisque le gestionnaire dispose maintenant de nouveaux outils. On ne prévoit pas que ça se reproduise, et il ne faudrait pas, puisque ça a ennuyé de nombreux citoyens» avance-t-il.
L’accumulation de sédiments a aussi été mesurée par une horde d’experts. Une équipe de plongeurs professionnels a investigué à une quinzaine endroits, révélant d’importantes quantités de sédiments à des hauteurs atteignant parfois quatre mètres.
«On envisage cette année de faire des fouilles pour connaître la nature des sédiments. On n’en est pas encore dans l’élagage, mais on souhaite contrôler à la source l’apport de sédiments pour que le lac reprenne le dessus de lui-même, sur un horizon d’une dizaine d’années», expose M. Beaudoin.