RIEDSBM: un premier débouché pour le biogaz à Cowansville
PREMIÈRE – En attendant le feu vert de Québec pour la construction d’une usine de biométhanisation, la RIESBM fait un pas dans la bonne direction en trouvant un premier débouché pour les biogaz émanant du site d’enfouissement sanitaire de Cowansville.
L’accumulation de la matière organique enfouie sous le sol génère une importante quantité de biogaz (2,25 millions de mètres cubes) que la Régie intermunicipale d’élimination des déchets solides de Brome-Missisquoi (RIEDSBM) brûle présentement à l’aide d’une torchère, à défaut d’une autre option.
Les administrateurs de la Régie songe à utiliser ce biogaz en remplacement du propane pour chauffer les eaux de lixiviation («jus d’ordures») qui sont traitées au site du rang St-Joseph avant de retourner dans les cours d’eau.
Pour réaliser son projet, la RIEDSBM devra transporter le biogaz au moyen d’une ligne souterraine d’environ 300 m entre la torchère et le bâtiment utilisé pour le traitement du lixiviat.
Quatre firmes spécialisées ont répondu à l’appel d’offres de services professionnels en ingénierie publiée en juillet dernier pour la conception d’une ligne de biogaz, la préparation des plans et devis, la surveillance des travaux.
«Les quatre soumissions feront l’objet d’une évaluation et d’une pondération. Ce processus n’est pas encore complété, mais une décision sera rendue dès que possible», indique Brigitte Nadeau, directrice générale de la RIEDSBM.
La Régie laisse par ailleurs entendre qu’elle devrait être en mesure d’aller en appel d’offres pour les entrepreneurs généraux une fois que la firme d’ingénieurs aura été sélectionnée et les autorisations ministérielles obtenues.
La réalisation du projet, au coût approximatif de 100 000 $ à 200 000 $, pourrait commencer en septembre 2015 et être complétée dans un délai de six semaines.
Ce projet répond aux objectifs environnementaux de réduction des gaz à effet de serre (GES), mais n’a évidemment pas le même impact que la mise en place d’une usine de biométhanisation, réclamée à grands cris par la RIEDSBM.
«Si le projet de construction d’une usine de biométhanisation se concrétise, la matière organique ne sera plus enfouie mais sera digérée avant d’être transformée en biométhane (carburant) et en digestat (compost). La matière organique déjà sous terre continuera cependant de se décomposer et de produire de bons volumes de biogaz pendant 25 ou 30 ans», ajoute Mme Nadeau.