Tours cellulaires :des scénarios à l’étude à Frelighsburg
Alors que l’érection de deux tours de télécommunications soulève de nombreux questionnements à Frelighsburg, l’administration Ducharme travaille à mettre sur la table un projet réaliste avec un minimum d’impact visuel. Des solutions font l’objet actuellement d’une analyse, mais l’échéancier de Bell Canada quant à l’avenir du projet pèse lourd dans cette affaire.
Lors d’une rencontre publique tenue le 24 janvier dernier, le maire Jacques Ducharme, les conseillers municipaux et un consultant, engagé par la Ville, ont présenté six scénarios possibles aux citoyens rassemblés à l’hôtel de ville. «Nous avons présenté des scénarios plus réalistes que d’autres. Je pense que la plupart des citoyens sont contents du travail fait par la municipalité ainsi que sa transparence», soutient M. Ducharme.
Des citoyens présents à la rencontre se sont dits satisfaits des initiatives prises par la Ville. De son côté, Raymond Lessard, un résident de Frelighsburg, croit que la plupart des citoyens convergent vers la même idée: l’implantation d’un réseau cellulaire est nécessaire dans le village.
«Économiquement, l’ajout d’un réseau cellulaire va amener des gens à vivre à Frelighsburg. Les travailleurs autonomes pourront travailler ici, mais pour cela, il faut se rendre à un consensus», soutient M. Lessard.
«Le consultant engagé par la Ville nous a fait un très bon exposé. Cette rencontre a adouci bien des mœurs. Les mentalités sont en train de changer tranquillement. Les gens ont compris les réalités du projet», indique ce dernier.
Des projets à l’étude
Parmi les projets à l’étude, l’un d’eux consisterait à ériger deux tours, l’une près du chemin St-Armand et la seconde près du Mont Pinacle, sur le chemin Des érables. L’une des tours mesurerait 45 mètres et la seconde atteindrait 35 mètres. De nombreuses négociations avec Bell Canada ont permis de réduire (presque de moitié) la hauteur des tours. La Ville souhaite également que les deux tours ne soient pas illuminées.
Le conseil de ville a émis des «Principes d’acceptabilité» à Bell pour s’assurer d’un minimum d’impacts.
Par ailleurs, les élus de la Ville de Frelighsburg ont décidé de retenir les services de la firme Yuvo, afin de profiter des expertises du consultant dans ce dossier.
«Ce n’est pas nous qui gérons le projet. Ça ne relève même pas du gouvernement provincial. Tout se passe au fédéral. Nous, nous négocions et nous proposons des solutions», soutient le maire.
Le processus à suivre par le promoteur (Bell), pour installer ou modifier des systèmes d’antennes, comprend de nombreux éléments. Une fois ces étapes terminées, Bell Canada aura l’obligation, d’ici les prochaines semaines, de présenter un scénario réaliste, dans le cadre d’une consultation publique.
Une redevance de Bell
En 2003, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a autorisé la compagnie Bell Canada à prélever 306,3M $ sur leur compte de report pour étendre les services au moyen de la technologie de ligne d’abonné numérique (LAN) filaire. Située dans une zone qui n’est toujours pas desservie par le réseau cellulaire, la Ville de Frelighsburg bénéficierait de l’installation de tours cellulaires, sans qu’aucuns frais ne soient réclamés aux contribuables.
Dans le cadre de ce projet, Bell Canada a jusqu’au 31 août 2014 pour mener son projet à terme à Frelighsburg.
«Si le projet n’est pas terminé à ce moment, Bell peut déclarer une impasse et le pouvoir reviendra dans les mains d’Industrie Canada. Sans consultation, Industrie Canada peut décider d’implanter les tours où il le souhaite, mais il peut aussi dire qu’il n’a plus l’obligation d’implanter le service. On reviendra à la même situation, mais il va falloir payer si on veut se munir d’un système», indique Charles Barbeau, conseiller municipal à la municipalité de Frelighsburg.