Tricoter pour rassembler à Frelighsburg
Tricoter, un geste démodé? Pas à Frelighsburg, alors que les aiguilles et les pelotes de laine servent de point de départ à un projet rassembleur, soit recouvrir une partie du village – dont le pont! – de «tricot-graffitis» juste à temps pour le Festiv’Art, qui aura lieu au début septembre.
Afin de souligner la Semaine mondiale du tricot, plusieurs résidentes de Freligshburg s’adonnaient à leur passe-temps hier après-midi, dans l’esprit de l’«emmaillotage» collectif de cet été.
C’est Johanne Ratté, une artiste de Frelighsburg, qui a eu l’idée d’adapter pour la région le concept du «yarn bombing», qui a envahi récemment Montréal par le biais du collectif Les Ville-Laines.
«Ça fait quelques années que j’entends parler de ce phénomène qui fait fureur ailleurs dans le monde. Le tricot-graffiti cadre à merveille avec le Festiv’Art, qui combinera cette année l’art et le recyclage», mentionne-t-elle.
Marie-Carole Pinard, coordonnatrice du comité Tourisme Art Commerce, se réjouit face à l’ampleur du projet de «tricot-graffiti».
«En plus du club de l’âge d’or local, nous comptons sur la collaboration de tricoteuses de St-Armand, du Cercle de fermières de Bedford ainsi que d’adeptes de Sutton. Et ce n’est pas terminé!», dit-elle avec le sourire.
Mme Pinard ajoute que le projet rassemble des gens de tous âges.
«Depuis janvier, les élèves de l’école St-François-d’Assise apprennent des techniques de tricot afin de contribuer à couvrir le pont. La semaine dernière, ils avaient déjà réalisé 610 mètres de tricotin et plusieurs pièces originales. En plus, les campeurs du camp Garagona participent également au tricot-graffiti», confie-t-elle.
En plus du pont, plusieurs autres secteurs seront enjolivés par le tricot, dont les arbres centenaires devant l’hôtel de ville, quelques structures architecturales et des poteaux téléphoniques.
«On souhaite ainsi faire parler du Festiv’Art d’une manière différente. C’est un beau mouvement à la fois artistique et social, à l’image de notre belle communauté», conclut Mme Pinard.
Franziska Geiser, de Frelighsburg, adore cette idée innovatrice. «C’est bien que l’art de tricoter soit ainsi mis en valeur. On peut le faire un peu partout et c’est très constructif comme activité», commente-t-elle.
Catheline Nadeau, de Ste-Brigide-d’Iberville, se disait heureuse de tricoter ainsi en public.
«Ça me permet, entre autres, de socialiser, en plus de représenter pour moi une bulle de paix», atteste-t-elle.
On peut en savoir plus sur le projet sur Facebook (groupes «Tricot Graffiti Frelighsburg Yarn Bombing» et «Frelighsburg TAC») ou sur Twitter (tgfrelighsburg). Information: Marie-Carole Pinard, 450 298-5558.