Trois autres candidats sur les rangs à Dunham

La frénésie électorale commence à se faire sentir à Dunham. Même si les élections municipales ne sont prévues qu’en novembre prochain, trois citoyens font part de leurs intentions. Louis Belley, Gaston Chamberland et Neil Perkins souhaitent être élus à titre de conseillers dans les différents districts électoraux de la municipalité de 3 500 âmes.

Un retour en politique pour Neil Perkins

L’ex-conseiller municipal de Dunham, Neil Perkins, tentera de nouveau sa chance aux prochaines élections municipales. La querelle l’opposant à l’actuel maire Jean-Guy Demers semble être chose du passé, si bien que Neil Perkins est à l’aise avec la possibilité de retravailler avec lui à la table du conseil.

L’ex-homme politique compte solliciter un nouveau mandat à titre de conseiller dans le district 4, actuellement représenté par Anthony Hadlock. Neil Perkins a travaillé au sein du conseil de ville de 1999 à 2009. Au cours de ses précédents mandats, M. Perkins s’était impliqué sur le Comité consultatif d’urbanisme, sur le Comité Action Tourisme et pour le service de voirie de la Ville de Dunham. Il a également siégé sur le conseil d’administration de la Régie intermunicipale d’élimination de déchets solides de Brome-Missisquoi.

«Le transport fait encore partie de mes préoccupations. Encore cette année, le chemin North Sutton était fermé durant le printemps. En 2013, c’est inacceptable d’avoir encore des chemins inaccessibles à cause de la bouette ou d’autre problème du genre», affirme M. Perkins.

«Tout le monde paie des taxes. Les mêmes taxes. Mon but est d’avoir des chemins accessibles, 12 mois par années, partout dans la ville de Dunham», soutient-il.

Acquitté de toutes allégations

En novembre 2012, le maire de Dunham, Jean-Guy Demers, a été condamné par le juge Charles Ouellet de la Cour supérieure, à payer près de 60 000$ à M. Perkins. Ce dernier poursuivait le maire pour des propos diffamatoires que M. Demers avait tenus à son égard en pleine séance du conseil municipal en mai 2010.

Selon M. Perkins, les rumeurs affectant son intégrité lui ont gravement nui lors de la dernière élection municipale. « En 2009, j’ai perdu mon élection. Il y avait des rumeurs et des allégations de fraudes contre moi. Toutes ces allégations étaient sans fondement. J’ai prouvé mon innocence en cour», précise M. Perkins.

«Depuis quatre ans, je suis vraiment désolé de voir ce qui se passe à la Ville. Je trouve que les actions du maire sont déplorables. Lors des séances du conseil, seulement lui peut parler. Personne d’autre ne peut donner son opinion. Toutes les autres idées autour de la table ne sont pas considérées. Tout le monde doit être égal et doit avoir le droit de partager sa vision. C’est comme ça que les choses avancent», ajoute-t-il. 

Même si Jean-Guy Demers réitère son mandat à la mairie lors des élections du 3 novembre 2013, M. Perkins se dit capable de travailler avec ce dernier. Selon lui, il est important que les rencontres du conseil municipal se réalisent sans anicroche.

«Moi, je n’ai aucun problème avec ça. Je suis prêt à m’entendre avec lui (Jean-Guy Demers)», conclut M. Perkins. 

 

Louis Belley: aspirant conseiller à Dunham

Un nouveau nom apparaîtra sur le bulletin de vote des Dunhamiens en novembre prochain. Louis Belley posera sa candidature comme conseiller municipal pour le district 6 lors des prochaines élections municipales.

Natif du Saguenay, Louis Belley a travaillé pendant plus de 30 ans pour la fonction publique fédérale dans le domaine de l’informatique

«Ma fin de carrière était plus axée vers les communications et les relations patronales-syndicales. J’ai négocié une convention collective pour les informaticiens du Canada. La fonction publique, je connais ça», explique M. Belley.

Maintenant jeune retraité et résident de Dunham, le nouveau candidat compte relever un nouveau défi. «Je suis arrivé dans la région il y a deux ans. Depuis son enfance, ma conjointe vient passer du temps dans le coin. C’est elle qui m’a fait connaître la région. Je suis complètement tombé amoureux. J’ai donc décidé de débuter ma retraite ici. C’est une nouvelle vie qui commence pour moi», indique M. Belley, conquis par son village d’adoption.

Ce dernier demeure actuellement dans le district 1, communément appelé «Prairie Beach». Or, il ne compte pas représenter ce secteur. «J’ai eu la chance de rencontrer Mme Marie-Claude Demers qui m’a confirmé qu’elle posait sa candidature pour devenir mairesse cette année. Elle m’a demandé si j’étais intéressé à prendre sa place en tant que conseiller dans le secteur du village», explique M. Belley.

Dans le quartier où réside M. Belley, Yvon Couture agit déjà à titre de conseiller. Le nouvel aspirant politicien n’a aucun intérêt à faire la lutte à l’élu actuel. «M. Couture fait un très bon travail et il est là depuis des années. La loi me permet de me poser ma candidature n’importe où en ville. Ça ne pouvait pas mieux tomber», avoue l’ancien employé de la fonction publique.  

Selon M. Belley, le noyau du village de Dunham mérite qu’on lui porte une attention particulière en ce qui a trait au dynamisme de la municipalité. Cependant, il compte tout de même conserver le caractère «rural» du village. «Il faut que ça reste petit, mais je trouve qu’il y a un manque. Par exemple, dans mon quartier, des gens ignorent qu’ils peuvent acheter de bons fromages et du pain dans le village. Je trouve que la Ville a un rôle à jouer là-dedans», explique M. Belley.

«Sur la rue Principale, l’ancien restaurant Piccoletto est en friche depuis longtemps. Semble-t-il que des jeunes essaient d’entamer un nouveau projet? Peut-être éprouvent-ils des problèmes puisque rien ne démarre. Il me semble que la Ville devrait porter attention à ce genre de projet qui attirerait probablement du monde», ajoute ce dernier. 

S’il est élu, M. Belley souhaite favoriser le travail d’équipe et compte être à l’écoute des opinions des autres conseillers. Aussi, il tentera de répondre aux interrogations des citoyens de son secteur. «Je ne veux pas faire de promesses, car c’est le conseil en entier qui prend les décisions. La seule chose que je peux assurer, c’est que je serai là pour les citoyens, et ce, du mieux que je peux. J’offre simplement et humblement mes services», assure-t-il. 

 

 Un premier saut en politique pour Gaston Chamberland

Après avoir œuvré durant près de 40 ans dans le domaine des affaires, Gaston Chamberland se lance en politique. L’antiquaire de Dunham compte représenter les citoyens du district 3, communément appelé le secteur Nord-Ouest, à titre de conseiller.

Connu par plusieurs grâce à sa boutique d’antiquités située au cœur du village de Dunham, Gaston Chamberland compte maintenant prendre la relève du conseiller Pierre Janecek qui, cette année, participera à la course à la mairie.

Établi à Dunham depuis 30 ans, M. Chamberland s’intéresse depuis plusieurs années aux affaires municipales de sa municipalité.  «Ça fait 5 ans que je siège sur le comité d’urbanisme pour la Ville de Dunham. Ceci m’a donné une expérience. Aussi, j’assiste régulièrement aux assemblées municipales », précise M. Chamberland.

«Je souhaite non seulement travailler pour mon secteur, mais pour l’ensemble du village. Je compte également porter une attention particulière au service de voirie. Beaucoup de routes sont en piteux état et ont besoin d’être corrigées. Il faut bien investir l’argent des gens en investissant dans le réseau routier », indique l’antiquaire.

Ce dernier indique avoir discuté avec M. Janecek afin de connaître la situation des routes dans le secteur.

Favoriser le démarrage de nouvelles entreprises et accueillir les jeunes familles font également partie des intentions du nouveau candidat. « Nous avons des terres qui se développent pour les familles qui veulent démarrer différentes cultures de produits à petite échelle. Ce type d’agriculture est naturel, produit localement et les produits se vendent très bien », soutient M. Chamberland.

Son expérience au sein du comité d’urbanisme de Dunham lui a permis de comprendre certaines lacunes présentes dans le village. Le candidat compte remédier aux problèmes s’il en a l’occasion.

« À une certaine époque, on retrouvait un bon nombre de Bed & Breakfast un peu partout dans la municipalité. Maintenant, il y en plus assez. Le nombre a diminué considérablement. On manque de chambres pour les visiteurs. Je trouve qu’il faut s’attarder à ce problème», donne-t-il en exemple.