Trois poursuites contre Ski Bromont
Les accidents de ski pourraient coûter chers aux assureurs de Ski Bromont. GranbyExpress.com a appris que trois dossiers de chute font l’objet de procédures judiciaires en Cour supérieure.
La dernière affaire en liste est survenue le 31 janvier 2009, alors que Stéphanie Parenteau dévalait une pente de la station de ski bromontoise. Blessée sérieusement après une chute, la dame réclame près de 193 000$.
Plus de trois ans après les événements, l’incident de ski a connu un certain dénouement. Dans un jugement rendu le 8 mai dernier, dont GranbyExpress.com a obtenu copie, le juge Charles Ouellet, de la Cour supérieure, a scindé en deux la requête initiale afin de départager, d’une part, la responsabilité, et dans un deuxième temps, les dommages.
La requérante alléguait avoir chuté à la sortie d’un embranchement de deux pistes. Déstabilisée à la suite d’une distraction, la skieuse aurait terminé sa descente en percutant un poteau de bois. Dans sa chute, la dame s’est infligée de graves blessures, dont un «traumatisme facial sévère et des fractures aux deux poignets», lit-on dans la requête.
De nombreuses chirurgies et des rendez-vous médicaux chez des spécialistes en chirurgie maxillo-faciale, prostodontie, endodontie et des consultations en physiothérapie, orthopédie et dermatologie s’en sont suivis depuis l’accident.
Au chapitre des dommages, Stéphanie Parenteau prétend «avoir été en incapacité totale temporaire pendant plusieurs mois, avoir subi une perte de capacité de gains ainsi que des dommages moraux.» Dans la requête, le conjoint de Mme Parenteau, François Girard, réclame à son tour des dommages et intérêts.
Selon la prétention des poursuivants, le poteau, qui aurait été laissé sans aucune protection, arborait des têtes de clous mal enfoncées ce qui aggravait la dangerosité de l’obstacle. Dans sa requête, Mme Parenteau soutient que «la visibilité du poteau pouvait être fortement réduite en raison de l’enneigement artificiel qui était projeté autour de ce dernier».
Contactée par GranbyExpress.com, la skieuse n’a pas voulu commenter le dossier. Les deux parties seront de retour en cour le 19 juin prochain.
Autres poursuites
Ski Bromont ne fait pas seulement face à une poursuite. Deux autres causes, liées à des blessures subies en ski, sont toujours devant les tribunaux.
Une première requête présentée en justice en 2008, implique une poursuite de près de 170 000$. D’après les documents déposés au tribunal, les faits seraient survenus le 10 décembre 2005. Lors d’une descente, le skieur Neil Munday (demandeur) aurait percuté une roche dans les limites de la piste «Cowansville».
Dans sa requête, le skieur affirme «qu’il n’y avait aucune signalisation, affiche ou toute autre indication permettant d’informer les skieurs…de la présence d’une telle roche…».
Hospitalisé d’urgence, le skieur (âgé 26 ans lors des événements) a subi, entre autres, un poytraumatisme et des fractures multiples en plus d’avoir été plongée dans une période d’invalidité totale de six mois à la suite de son accident.
La seconde poursuite, déposée en 2010, réclame 700 000$ à la station de ski. Aux environs de minuit, entre les 3 et 4 février 2007, le skieur Christian Deslauriers aurait heurté deux tuyaux d’alimentation servant à l’enneigement mécanique, quelques instants après avoir emprunté la piste «Halifax» ouverte au ski de soirée.
Grièvement blessé, l’homme a été transporté à l’hôpital BMP pour subir une évaluation de sa condition physique. Après une batterie d’examens, le verdict tombe: fracture du fémur gauche nécessitant une chirurgie orthopédique.
Dans sa poursuite, le demandeur allègue également qu’aucune signalisation (barrière, pancarte, banderole) annonçant la présence des tuyaux) ou une restriction d’accès était en place.
Invitée à commenter, la direction de Ski Bromont s’est faite avare de commentaires.
«Nous sommes couverts par un programme d’assurance de l’Association des stations de ski du Québec. Et quand il y a des poursuites, c’est nos assureurs (de l’Association) qui prennent la relève», s’est contenté de dire le PDG de Ski Bromont, Charles Désourdy.