Un bilan stable pour la protection de la jeunesse en Montérégie
RAPPORT ANNUEL. Les signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sont en baisse de 6% dans la région en 2013-2014 par rapport à 2012-2013. Mais cette statistique ne constitue pas une tendance à la baisse, alors que la DPJ de la Montérégie parle plutôt d’une stabilisation des signalements.
Par Denis Bélanger
On refuse de parler de diminution, car de 2010 à 2013, la DPJ de la Montérégie a été confrontée à une augmentation de plus de 23%. Cette statistique est vue en partie d’un bon œil, dans le sens où les personnes concernées par le bien-être des enfants n’hésitent pas à contacter les instances appropriées.
«Depuis plusieurs années, nous avons travaillé très fort avec tous nos partenaires pour améliorer l’intervention auprès des familles, afin d’éviter que les situations ne se dégradent et nécessitent notre intervention. Je suis convaincue que ce sont ces efforts qui portent maintenant leurs fruits», souligne la directrice de la protection de la jeunesse en Montérégie, Maryse Darveaux.
En 2013-2014, 12 852 signalements ont été traités et 4817 ont été retenus. En 2012-2013, 13 625 signalements ont été traités et 4 882 retenus.
Au cours de l’année d’exercice qui s’est terminée le 31 mars 2014, des mesures ont été appliquées par la DPJ pour 3253 enfants. Du lot, 44,8% ont nécessité un suivi dans le milieu familial, 23,5% ont été placés dans une ressource de type familial, 17,1% ont été pris en charge par un centre de réadaptation et ressource intermédiaire et 14,6% ont été confiés à un tiers signifiant comme un grand-parent ou un oncle. Les motifs de signalement les plus fréquents ont été la négligence, la violence corporelle et les mauvais traitements psychologiques.
Statistiques du Québec
À l’échelle du Québec, les DPJ ont traité 82 919 signalements, soit une augmentation de 3% par rapport à l’année précédente. Ce nombre représente une moyenne de 227 situations d’enfants signalées par jour dans la province. Ce sont les signalements pour négligence et risque sérieux de négligence qui ont été retenus dans une plus grande proportion, soit 35,8% des cas pour l’ensemble de la province.