Un centre de recyclage sème l’inquiétude à Dunham

La venue prochaine d’un centre de recyclage automobile à Dunham suscite bien des réactions dans le district «Prairie Beach». Un nouveau voisin dans le secteur qui ne fait pas l’unanimité. Des citoyens du secteur dénoncent l’arrivée de ce type d’entreprise, à deux pas de leur domicile.

Le futur site du centre de recyclage automobile, situé sur la rue Fitchett, comporterait deux bâtiments. L’un des immeubles servirait à récupérer les carcasses d’automobiles alors que l’autre accueillerait une entreprise de soudure et d’usinage. Un projet d’investissement de près d’un million de dollars. 

 

Des résidents des rues Jules et Liliane (adjacentes à la rue Fitchett) se disent inquiets face à la venue de cette entreprise. Certains craignent qu’une possible cour à scrap change le paysage du secteur.

 

«Au début, la Ville nous a parlé d’un centre de recyclage à sec. Que l’on n’allait récupérer aucun liquide, mais seulement l’intérieur des voitures. De fil en aiguille, le projet a changé. On a su qu’ils (promoteurs) allaient finalement faire du recyclage des liquides et qu’une presse allait être installée dans la bâtisse. Combien de voitures seront écrasées par jour, par semaine? On s’inquiète de l’allure qu’aura cette entreprise et de la pollution et du bruit qu’elle pourra causer», indique Nathalie St-Louis, une résidente du district Prairie Beach.

 

«Est-ce que la Ville a le pouvoir de choisir une entreprise adéquate considérant le secteur résidentiel à proximité? Est-ce qu’ils vont établir des normes? Est-ce que ces promoteurs seront tenus de respecter leurs engagements?», se questionne Mme St-Louis.

 

Soucieux de l’environnement

Les deux promoteurs du centre de recyclage, Jonathan Davignon et David Lussier, assurent que leur projet sera écologique et qu’ils respecteront le mieux possible la quiétude des citoyens vivant près du site.

 

«Nous sommes soucieux de l’environnement. Tout se fera à l’intérieur. Nous serons le premier centre du genre dans la région. Le seul que l’on connait, situé le plus près, se trouve sur la Rive-Nord», explique Jonathan Davignon.

 

Selon les instigateurs du projet, les bruits causés par la nouvelle entreprise seront minimes et seulement quelques voitures seront compactées au cours d’une journée. «J’invite les gens à aller voir sur internet le bruit que fait un compacteur automobile. Ça prend environ une minute et ça se fait doucement. Le signal d’un camion qui recule fait plus de bruit», soutient M. Davignon.

 

Ce dernier indique qu’ils limiteront leurs activités seulement le jour, en semaine, et occasionnellement le samedi.

 

«On est blanc comme neige dans ce dossier. Nous avons eu les autorisations de la Ville et du DG. Nous avons l’appui du conseil de ville. Nous avons eu des rencontres avec l’inspecteur municipal. Nous sommes réceptifs aux questions des gens. Si certains ont des inquiétudes, nous les invitons à s’adresser à nous directement», ajoute M. Davignon.    

 

L’aval de l’administration municipale

«C’est certain que lorsque l’on parle d’un centre de recyclage comme celui-ci, ce qui vient automatiquement en tête, c’est l’image d’une cour à scrap», avoue Pierre Loiselle, directeur général à la Ville de Dunham.

L’administration municipale soutient que la nouvelle entreprise devra respecter les règlements municipaux au sujet du bruit et de l’entretien du site.

 

«Les deux promoteurs comptent garder 20 mètres d’arbres en façade. Notre règlementation en exige sept. Ils veulent également ériger une clôture en pruche. C’est au-delà de nos exigences. Ils vont aussi travailler les portes fermées en tout temps pour réduire les bruits. Je ne pense pas qu’ils poseront problème», indique le directeur général.