Un nouveau projet récréotouristique de 5 M$ dans l’air

HABITATION. Dormir dans les arbres dans l’une des 20 habitations de style «glamping», arpenter un sentier muséal et découvrir un amphithéâtre naturel. Le nouveau projet récréotouristique «Les Loges» proposé par deux entrepreneurs pourrait voir le jour dans le secteur du lac Bromont d’ici le printemps 2016. Un investissement évalué à 5 M$, assurent les promoteurs.

Christophe Nouaille et Denis Dubois sont littéralement tombés en amour avec la région. Après avoir séjourné les week-ends à Bromont dans leur maison de campagne, ils ont décidé de s’y installer pour de bon en mettant de côté leur carrière respective.

Christophe Nouaille était le gérant d’un populaire restaurant dans le Vieux-Port de Montréal (également la propriété aux deux hommes d’affaires), puis Denis Dubois était vice-président des chaînes spécialisées de TVA.

Les entrepreneurs avouent avoir pris le pouls de certains acteurs de la région afin d’implanter un projet innovateur et inédit à Bromont.

Dormir à la cime des arbres

Ainsi depuis près d’un an, les entrepreneurs planent sur Les Loges, un projet d’habitation où la nature est au premier plan. «Nous sommes en pleine nature dans cette région. C’est important pour nous de présenter un projet écoresponsable surtout que nous sommes dans une ville qui partage les mêmes valeurs», expliquent-ils.

Le projet «Les Loges» prendrait forme sur un terrain de 44 acres, situé sur le chemin de Gaspé, à une centaine de mètres du Parc équestre. Dans la phase 1 du projet, une vingtaine de petites cabines sur pilotis serait érigée sur le flanc d’une colline. Certaines seraient offertes sans électricité et sans eau. Une phase 2 pourrait suivre et lors de laquelle se grefferaient une trentaine de cabines à celles déjà existantes.

Alerte tendances

«On s’inspire de la tendance du glamping. Ce qu’on va offrir, c’est une expérience écologique haut de gamme. On aime dire que ce sont des galeries d’art à habiter», mentionne Denis Dubois.

Le projet prévoit aussi un bâtiment d’accueil dans lequel on retrouvera un restaurant où les produits locaux seront mis de l’avant.

«C’est une tendance très en vogue. On valorise de plus en plus l’achat local. Le restaurant sera donc de type locavore, un mouvement qui est né en Californie. Le concept est d’acheter sa nourriture dans un rayon allant jusqu’à 250 kilomètres», explique Christophe Nouaille.

En se baladant sur le terrain du chemin de Gaspé, Christophe Nouaille et Denis Dubois ont eu l’idée d’un amphithéâtre naturel. «La vallée a une forme naturelle d’amphithéâtre. On veut garder l’esprit de la nature et ne pas trop apporter de modification au lieu», assurent-ils.

Évènement d’art technologique, lieu d’exposition, programmation annuelle: l’amphithéâtre serait une expérience artistique inédite pour la communauté bromontoise.

Un sentier muséal

Une lignée d’érable ferait office de bienvenue au sentier muséal, un des volets du projet destiné à la population bromontoise. Ouvert à l’année, le sentier serait ponctué de plusieurs œuvres d’art.

Les entrepreneurs ne s’en cachent pas, un tel concept se fait en Italie. «On y est allé et on aimerait bien reproduire ce qu’ils font, c’est fabuleux», expliquent-ils.

«Le sentier est la colonne vertébrale du projet. Ça serait une expérience de divertissement en nature. On pourrait discuter de la nature et de l’art», rajoute Denis Dubois.  

Bromont donne son feu vert

La Ville de Bromont a d’ailleurs donné son aval au projet. Le 1er décembre dernier, le conseil s’est prononcé pour en vertu d’un projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI).

Le directeur du service d’urbanisme, Jean-François Vachon, a expliqué lors d’une séance publique plus tôt en janvier avoir préféré ce type de règlement plutôt qu’un changement de zonage afin de pouvoir bien encadrer le lieu.

Comme le projet se trouve non loin du bassin versant du lac Bromont, l’avenir du terrain est une préoccupation pour l’Action Conservation du Bassin Versant du Lac Bromont (ACBVLB).

La présidente de l’association, Anne Joncas, assure avoir demandé aux promoteurs une rencontre d’information. «C’est sûr que ça nous intéresse, ça fait partie de notre mandat de voir ce qui se fait dans le bassin versant. On a toujours travaillé en partenariat avec les gens. Considérant que nous avons une certaine expertise, autant pour eux que pour nous, on pourrait leur faire des recommandations», explique-t-elle.

Les Loges

Le «glamping»

5 M$

Coût du projet.

20

Le nombre de loges construites durant la phase 1 en plus d’un bâtiment d’accueil.

20

Le nombre d’emplois créés pour la phase 1 du projet.