Le film «Frontières», du réalisateur Guy Édoin, en salle dès le 3 mars
CINÉMA. Le tout dernier long métrage du réalisateur Guy Édoin sera présenté en première mondiale, le 27 février à Montréal, dans le cadre des 41e Rendez-vous Québec Cinéma. Ce thriller psychologique prendra ensuite l’affiche, partout au Québec, dès le 3 mars.
Frontières raconte l’histoire de trois sœurs très différentes, mais également très proches, qui vivent à la campagne. A la suite d’un tragique accident, Diane Messier, le principal personnage du film, se sent constamment menacée et entre dans une grande détresse psychologique. Elle va même jusqu’à croire sa maison hantée.
Inquiétées par le comportement de Diane, ses sœurs Carmen et Julie ne savent plus où donner de la tête. Elles décident alors de reprendre contact avec leur mère qui vit en Floride depuis une dizaine d’années pour lui demander conseil. Cette dernière regagne alors le Québec pour réconforter sa famille.
En pays de connaissance
La dernière œuvre de Guy Édoin aborde des thèmes chers au réalisateur – la fratrie, la solidarité, l’omniprésence de la mort – tout en se démarquant de ses œuvres précédentes.
Le cinéaste de Saint-Armand a choisi l’automne et un coin de pays qu’il connaît bien pour le tournage du film Frontières. Il a également fait appel à des comédiennes chevronnées qui bénéficient de son entière confiance.
«L’automne, c’est la grisaille, le temps de la chasse, le dépouillement de la nature. C’est exactement l’atmosphère que je recherchais pour ce genre de film», nous expliquait M. Édoin, lors d’une entrevue réalisée en 2021 en plein tournage.
Le décor champêtre de Saint-Armand convient également à merveille au format cinémascope privilégié par le réalisateur et aux nombreux plans-séquences du film.
«Comme je tourne chez nous, je connais la géographie des lieux, je sais où et quand le soleil se lève ou se couche. Je suis également familier avec les bâtiments du voisinage et je sais comment les magnifier», indique le principal intéressé.
Ce dernier prend soin de rappeler que les résidences des trois sœurs en vedette dans Frontières appartiennent à des membres de sa famille.
«Le titre du film fait référence à la frontière canado-américaine bordant le village de Saint-Armand tout en ouvrant la porte à plusieurs autres déclinaisons. La frontière entre le réel et l’irréel par exemple», ajoute-t-il.
Une solide distribution
Guy Édoin a confié le rôle-titre à Pascale Bussières, une comédienne qu’il a dirigée dans deux de ses films précédents (Ville-Marie sorti en 2015 et Marécages sorti en 2011).
La deuxième sœur, Carmen Messier, est interprétée par Christine Beaulieu, une comédienne que Guy Édoin a eu l’occasion de diriger lors du tournage de la télésérie Cérébrum.
Marilyn Castonguay joue le rôle de la troisième soeur, Julie Messier. Il s’agit de sa première collaboration avec le réalisateur de Saint-Armand.
Micheline Lanctôt a par ailleurs été choisie pour interpréter la mère des trois filles et la grand-mère de Sarah (Mégane Proulx), l’enfant chéri de Diane Messier. Sa participation au film Frontières lui permet de renouer connaissance avec Pascale Bussières, une comédienne qu’elle a dirigée et/ou côtoyée à trois reprises (Sonatine sorti en 1984, Deux actrices sorti en 1993 et Suzie sorti en 2009). Mme Lanctôt retrouve par ailleurs Marilyn Castonguay, avec qui elle a joué au théâtre et dans la série télévisée Fatale-Station.
Béatrice Picard, Patrice Godin, Sarianne Cormier, Marie-France Marcotte, Sylvain Massé et Maxime De Cotret font également partie de la distribution.