Soif de musique: Une programmation pas piquée des vers

CULTURE. Le festival Soif de musique sera de retour dans une version qui ressemblera beaucoup à la première édition du 7 au 10 juillet à Cowansville. La programmation est d’ailleurs haute en couleurs avec entre autres Fouki, Charlotte Cardin, Coeur de pirate, Les Cowboys Fringants et Matt Lang qui fouleront les planches de la scène qui sera installée dans le stationnement du Pavillon des sports Roland-Désourdy.

« On est vraiment heureux de revenir cette année avec une formule « normale », a déclaré l’un des cofondateurs, Philippe Mercier. On était heureux de faire une édition COVID l’an passé, qui a touché les gens, mais cette année, on est contents de revenir et d’ajouter une quatrième soirée. »

« On se plaît à dire qu’on est un grand petit festival, a ajouté Josiane Noiseux, elle aussi cofondatrice du festival. On est fiers de présenter une programmation avec des artistes établis, mais on est en région. On trouve important que les spectateurs considèrent ça, qu’il y aura une foule, mais intime. »

Le nombre de billets sera limité à 10 000 par soir, soit 5 000 passeports pour les quatre spectacles et 5 000 billets journaliers.

Les organisateurs ont également indiqué de ne pas apporter de chaises pliantes puisqu’il y aura des estrades pour les spectacles. Les spectateurs pourront aussi casser la croûte et prendre un verre sur le site.

PROGRAMMATION

C’est Fouki qui est la tête d’affiche de la première soirée le jeudi 7 juillet dans le cadre d’une soirée hip-hop/indie. Les Louanges, Jay Scøtt, Éli Rose et le Granbyen Sene seront également de la partie.

Le lendemain, les femmes seront à l’honneur alors que Charlotte Cardin, Cœur de pirate, Clodelle et la Bromontoise Maxyme se donneront en spectacle.

Samedi, ce sont Les Cowboys Fringants qui effectueront un retour à Soif de musique après leur prestation lors de la première édition. Sara Dufour, Jérôme 50 et le Cowansvillois Pierre-Luc Belval font aussi partie de la liste des artistes présents le 9 juillet.

Les festivités se concluront avec une soirée à thématique country avec Matt Lang, Robyn Ottolini, Francis Degrandpré, Léa Jarry et Ariane Laniel.

Josiane Noiseux a également indiqué qu’il y aura fort probablement une bonification de la programmation annoncée un peu plus tard avec des spectacles qui se tiendront un peu partout sur le territoire de Cowansville.

« C’est quelque chose qu’on a fait avec l’édition de 2019, qu’on a refait en 2021, de faire des spectacles-surprises à travers la ville, a-t-elle rappelé. Ces performances-là seront annoncées quand on le pourra plus tard et certaines seront encore une fois cachées pour le plaisir des spectateurs. »

CHANGEMENT DE SITE

Pour cette année, Soif de musique a décidé de changer de décor. Après s’être tenu dans le stationnement des autobus de l’école secondaire Massey-Vanier en 2019, le festival se déplace du côté du stationnement du Pavillon des sports Roland-Désourdy.

« On souhaite premièrement que le site réponde aux mesures de la COVID et aussi que ce soit un site agréable, que les gens puissent circuler, prendre le temps de venir manger, profiter des installations et voir le spectacle, a affirmé Josiane Noiseux. On veut vraiment que la circulation soit fluide. »

DÉFIS

Les organisateurs ont dû faire face à beaucoup d’incertitudes liées à la pandémie dans les deux dernières années, qui n’ont certainement pas épargné le monde culturel.

« Ce qui a été le plus difficile, je pense, c’est de toujours penser à une programmation et avoir un deuxième, un troisième, un énième confinement et d’avoir à faire un pas de recul à chaque fois, a indiqué Josiane Noiseux. On se disait qu’on allait de l’avant, mais finalement, on devait reculer constamment. On a travaillé très fort, Philippe, Édouard [Lagacé, qui est également coorganisateur] et moi, pour justement essayer de bâtir quelque chose, autant en 2021 que cette année. »

« On est dans un regroupement d’autres festivals qui s’appelle le REFRAIN et le mot d’ordre, c’était de faire une programmation pour 5 000 personnes, a ajouté Philippe Mercier. En fin de compte, ça va être réaliste, à la rigueur en mode distanciation. Les dernières annonces gouvernementales sont tombées à point pour nous. Ça nous a permis de finaliser notre programmation à la hauteur de ce qu’on voulait présenter aux festivaliers. »

Un des autres défis avec lequel les organisateurs doivent jongler est la pénurie de main-d’oeuvre qui touche beaucoup de sphères d’activité et dont le milieu culturel n’échappe pas.

« Beaucoup de fournisseurs n’ont pas de stock ou n’ont plus de main-d’oeuvre, a déclaré M. Mercier. À peu près 30 % des techniciens de son à qui on faisait affaire se sont trouvés un autre emploi et ne travaillent plus dans le monde de la culture. Ça va être une embûche pour les prochaines années, mais j’ai l’impression que ces gens-là sont des passionnés et vont revenir! »