Une œuvre d’art public inaugurée au parc Centre-ville

ART. L’œuvre Tétracode 1 de l’artiste cowansvillois Ernst -Michel Perdriel a officiellement été inaugurée la semaine dernière au parc Centre-ville de Cowansville.

Cette œuvre d’art abstrait est la première de la collection d’art public Marguerite Valois-Maddocks de la Ville de Cowansville, mise sur pied à la suite de l’adoption de la politique d’acquisition d’œuvres d’art public en 2019. L’appel de projets avait été lancé en 2020, mais la pandémie est venue chambouler l’échéancier.

« Moi, je vois ça comme un vaisseau spatial, mais ça peut être ouvert à toute interprétation parce que c’est de l’art abstrait, a confié l’artiste. C’est ça que j’aime dans l’art abstrait. »

M. Perdriel a travaillé pendant tout l’été, de juillet à septembre, à raison d’environ sept heures par jour, cinq jours par semaine. En tout, l’artiste a mis 421 heures dans son œuvre, sur place, devant public.

L’œuvre est une pièce de béton, moulée spécialement pour ce projet par une entreprise spécialisée de Matane, recouverte de multiples pièces de mosaïque. Cette forme est normalement utilisée pour faire des brise-lames.

« Ça sert à empêcher l’érosion sur le bord de la mer, explique l’artiste. J’aimais beaucoup la forme, le fait que la parcelle est triangulaire, les pattes aussi. »

Au départ, le projet qu’il avait initialement soumis au comité d’acquisition était complètement différent de celui présenté la semaine dernière.

« Je m’imaginais couvrir une pierre existante à côté de bowling, mais j’avais tellement peu de temps parce que mon fils allait naître, j’avais pondu mon projet très rapidement. Heureusement, il y a eu une extension de délai à cause de la COVID. J’ai eu un peu plus de temps pour penser à mon projet et j’ai complètement changé. »

CHOIX DE L’ŒUVRE

L’œuvre a été sélectionnée parmi une demi-douzaine de projets soumis lors de l’appel.

« J’y voyais une forme, avec toutes les couleurs, ça représente l’humanité dans un sens, explique l’une des membres du comité d’acquisition, Mireille Brisset. C’est mon interprétation, comme chacun peut lui trouver ce qu’ils veulent. J’aimais aussi l’idée avec les miroirs en dessous, c’est comme une rivière qui coule et ça contribue à son intégration dans le paysage, ce qui est aussi une autre considération. »

« Son projet s’est démarqué par son innovation et ses aspects ludiques et contemporains, ajoute la mairesse de Cowansville, Sylvie Beauregard. Pendant plusieurs semaines au cours de l’été, il était sur place très tôt le matin pour réaliser son œuvre. Les citoyens ont beaucoup apprécié voir l’évolution de l’œuvre tout l’été. »

La Ville a indiqué que d’autres appels de projets se tiendront chaque deux ans. Un montant de 10 000 $ a dû être déboursé par Cowansville pour cette œuvre-ci, incluant le cachet de l’artiste et le coût de la dalle.

Ernst Perdriel compte prochainement travailler sur un recueil en lien avec son œuvre. « Je cherche un partenaire financier pour entrer dans le projet de médiation culturelle de la Ville, note-t-il. Dans ce recueil-là, je veux la participation de tout le monde, que ce soit un dessin, de l’écriture, des photos, tout ça. »