Le CLD dresse un bilan positif de la saison touristique estivale

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Par Xavier Demers
Le CLD dresse un bilan positif de la saison touristique estivale
Le directeur du service de développement économique du CLD de Brome-Missisquoi, Denis Beauchamp (Photo : Le Guide - archives)

TOURISME. Le directeur du service de développement économique du Centre local de développement (CLD) de Brome-Missisquoi, Denis Beauchamp, a présenté aux maires de la MRC un bilan provisoire positif de la saison touristique estivale, qui tire à sa fin. L’industrie de l’hébergement et de l’agrotourisme font vraisemblablement belle figure, selon M. Beauchamp.

«Les campings, les gîtes, les hôtels, les auberges, tous connaissent une hausse significative, a-t-il déclaré. Je pense que c’est une très belle saison touristique. Le taux d’occupation et les tarifs moyens d’hébergement sont à la hausse.»

Le secteur de l’agrotourisme et des marchés publics s’en tirent également à bon compte.

«Le secteur agrotouristique, les entrepreneurs sont tout sourire, a affirmé M. Beauchamp. Les visiteurs sont au rendez-vous et les factures moyennes sont en hausse. Les vignerons, l’achalandage est constant, les vignobles en possible rupture de stock, ce sont, pour nous, d’excellentes nouvelles. On vit une chose différente un peu de ce qu’on retrouve dans les marchés publics de Montréal. Chez nous, ça va bien. Les résultats sont variables, diminution pour certains, augmentation pour d’autres, je vous dirai que le défi, c’est d’attirer de nouveaux producteurs, qui nous diraient qu’ils manquent de temps.»

Le CLD note une augmentation de la clientèle ontarienne cette année dans la région, alors que le tourisme intra-Québec est resté stable.

«On voit dans les journaux un peu partout que Montréal est internationale, a ajouté M. Beauchamp. Le grand défi, c’est de faire sortir ces touristes-là vers les régions. C’est l’ambition de la ministre [du Tourisme, Caroline] Proulx, c’est de dire qu’on va créer une expérience pour que ces visiteurs-là puissent aller dans les régions. Ça prendra des moyens de déplacement aussi, un train, des autobus, des voitures en libre-service, éventuellement.»

Du côté du tourisme d’affaires, M. Beauchamp note qu’il se porte «assez bien», mais qu’il est difficile de mesurer l’impact de l’arrivée de grands projets hôteliers à Montréal et en périphérie sur le tourisme de villégiature de la région.

Météo

Le temps, quoique particulièrement chaud et avec peu de précipitations, a eu un impact encore une fois cette année sur le tourisme.

«Certains attraits ont remarqué que les visiteurs étaient particulièrement sensibles aux prévisions météo, a rapporté Denis Beauchamp. On est rendus très frileux, il fait trop chaud, pas assez chaud, il mouille trop, il ne mouille pas assez. Le défi, c’est d’obtenir l’engagement du consommateur, qui est très dernière minute. On a déjà des enjeux de planification de main-d’œuvre, des comportements comme ceux-là, ça complexifie encore davantage la gestion des ressources humaines.»

D’ailleurs, la pénurie de main-d’œuvre n’épargne pas l’industrie touristique.

«On pense que la région a une très bonne attractivité, mais on a quand même des défis. Il y aurait plus de 20 000 emplois au Québec dans l’industrie du tourisme non comblés cette année. C’est assez catastrophique. La main-d’œuvre, elle est rare, elle n’est pas bien formée, elle n’est pas disponible quand on en a besoin, le calendrier scolaire n’est pas adapté non plus à la réalité de l’industrie. On a vu dans la région de Québec, un collège qui a voulu adapter son calendrier scolaire. Il est possible de le faire, mais ce sera un long travail.»

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