67 hectares du flanc sud du mont Pinacle s’ajoutent aux aires protégées
ENVIRONNEMENT. Un terrain de 67 qui comporte un important milieu humide dans le bassin versant de la rivière aux Brochets est maintenant protégé à perpétuité. Le pomiculteur Gabriel Choinière a cédé une partie de sa propriété appelée Verger Sud à la Fiducie foncière du mont Pinacle.
La Fiducie a indiqué que cet ajout s’imbrique dans un projet plus global qui a pour but de protéger et mettre en valeur les milieux humides de son territoire dans le secteur du flanc sud.
Le terrain Verger Sud était l’une de six propriétés impliquées dans ce projet Connexion Sud et devient le deuxième qui est protégé. Le nouveau terrain protégé comptait sur la moitié du milieu humide visé.
« Les milieux humides, encore méconnus et mal-aimés, sont des écosystèmes exceptionnels qui rendent d’innombrables services dont l’humain tire bénéfice : ils filtrent et emmagasinent l’eau, contrôlent les inondations et l’érosion, filtrent les polluants, absorbent le dioxyde de carbone et riches en biodiversité ils sont un habitat pour d’innombrables espèces fauniques et floristiques dont plusieurs en situation précaire », a déclaré la responsable de ce dossier à la Fiducie foncière du mont Pinacle, Danielle Dansereau.
« C’était une partie de la ferme que nous ne pouvions pas utiliser à des fins agricoles ou de foresterie, a commenté de son côté Gabriel Choinière. La démarche avec la FFMP m’a sensibilisé quant au rôle important que les milieux humides jouent sur la qualité de l’eau et la biodiversité. Nous sommes très heureux de savoir cet espace protégé et entre bonnes mains ! »
Corridor appalachien a agi à titre de maître d’œuvre du projet.
« La protection de cette propriété vient ajouter un élément majeur dans un secteur prioritaire du mont Pinacle, a affirmé la directrice générale de Corridor appalachien, Mélanie Lelièvre. Merci à la FFMP et surtout à monsieur Gabriel Choinière qui ont permis la protection de ce milieu humide d’importance. Trop souvent, les services importants rendus par ces milieux sont oubliés. Ce secteur spécifique pourra continuer de rendre ces services, et ce, à perpétuité. »
« Je tiens à souligner l’intérêt indéniable que revêt la protection de 67 hectares de milieux humides ainsi qu’à saluer M. Choinière, les organismes de conservation et les partenaires qui ont rendu cette démarche possible, a souligné pour sa part le ministre de l’Environnement, Benoit Charette. La protection et la restauration de nos milieux naturels contribuent très clairement à la bonification de notre réseau d’aires protégées et permettent d’augmenter notre résilience face aux changements climatiques. »
La Commission de protection du territoire agricole du Québec a dû autoriser un lotissement pour la vente en lien avec ce projet.
L’acquisition de ce terrain a été financée par plusieurs partenaires, comme Canards Illimités Canada, la Fondation de la faune du Québec, Conservation de la nature Canada et la Commission des pêches des Grands Lacs.
Des activités d’éducation et de recherche pourront être effectuées dans le futur à cet endroit.