Au moins 10,5 M$ à couper dans les écoles

ÉDUCATION. C’est une fin d’année des plus surprenantes au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC), alors que des coupes atteignent le milieu de l’éducation. Effectivement, ses administrateurs ont appris dernièrement qu’ils doivent faire des efforts budgétaires d’au moins 10,5 M$ pour l’année 2025-2026.

Par Abraham Santerre

Pour le directeur général du CSSVDC, Carl Morissette, il s’agit du sujet principal de son travail des dernières semaines et des prochaines. « Il n’y a pas de solution magique. On regarde l’ensemble des possibilités et on veut le faire avec les directions d’établissement et les équipes-écoles le plus possible avant qu’ils partent en vacances », déclare-t-il.

On regarde l’ensemble des possibilités et on veut le faire avec les directions d’établissement et les équipes-écoles le plus possible avant qu’ils partent en vacances.

Carl Morissette

Le directeur général reconnaît que le CSSVDC n’ignore pas le contexte budgétaire du Québec, mais les compressions de 570 M$ annoncées par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, l’ont pris par surprise. « Ce qui nous complique la tâche un petit peu, c’est le moment de l’année où on se trouve, parce que la rentrée est très bientôt », dit-il.

Rencontres

De nombreuses rencontres ont eu lieu avec des gestionnaires de Val-des-Cerfs, qui eux ont rencontré leur équipe-école. « Lors des journées pédagogiques en fin d’année, on le sait que beaucoup de questions se posent. On essaie donc d’informer tout le monde », ajoute M. Morissette.

Une troisième rencontre virtuelle a eu lieu le 25 juin avec les gestionnaires, un message a été envoyé à tout le personnel récemment, et les cadres ont également été contactés, comme les syndicats et les parents des élèves.

En date du 25 juin, Carl Morissette n’est pas en mesure de déclarer où seront concentrés les efforts budgétaires de 10,5 M$. « On essaie de sonder les gens pour voir où on peut faire des modifications et faire des restrictions budgétaires tout en offrant des services de qualité à l’ensemble des élèves », explique-t-il.

Colossal

L’objectif du CSSVDC est de toucher le moins possible aux services aux élèves. « Je ne peux pas certifier qu’on ne le fera pas. Il y aura des décisions difficiles à prendre », confirme son directeur général.

Pour M. Morissette et plusieurs de ses collègues, il s’agit d’une tâche « colossale » à accomplir. Par exemple, le budget 20242025 du CSSVDC était de 315,25 M$. Sur ce montant, les restrictions budgétaires à effectuer pour la prochaine année représentent un peu plus de 3 %.

En début d’année, on a bon espoir d’arriver à donner les services à la hauteur de ce qu’on donne en ce moment. Ce qui sera peut-être compliqué, c’est les absences en cours d’année et les départs.

Carl Morissette

« En début d’année, on a bon espoir d’arriver à donner les services à la hauteur de ce qu’on donne en ce moment. Ce qui sera peut-être compliqué, c’est les absences en cours d’année et les départs. Va-t-on arriver à remplacer les gens ? C’est plus là qu’on aura des enjeux », réfléchit le directeur général du CSSVDC.