Boudreault a cru en ses chances

POLITIQUE.  Le candidat du Bloc québécois, Jeff Boudreault, aurait aimé l’emporter, mais se dit satisfait de sa deuxième place, derrière le vainqueur Louis Villeneuve.

« Les Canadiens ont eu droit à une campagne atypique, où la guerre tarifaire avec les États-Unis a fait les manchettes plus souvent qu’à son tour. Le président Trump s’est même permis de faire de l’ingérence encore aujourd’hui avec un tweet sur les réseaux sociaux », indique le candidat bloquiste.

Ce dernier ajoute que beaucoup d’électeurs craignaient l’arrivée au pouvoir de Pierre Poilièvre et ont préféré reporter les libéraux au pouvoir « en dépit de leurs dix années de mauvaise gestion ».

M. Boudreault estime que le défi à relever était énorme, tout spécialement pour un candidat qui, comme lui, en était à ses premières armes dans l’arène politique.

« Je ne suis pas déçu de ma campagne. Je savais dès le départ que ça allait être difficile. Dans les circonstances actuelles, j’irais même jusqu’à dire que ça aurait été un petit miracle de l’emporter », affirme-t-il.

Performance du BQ

Jeff Boudreault dit avoir adoré l’expérience, mais estime qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur son avenir politique. L’heure des bilans reste à venir.

« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est parcourir la région et aller à la rencontre des gens. J’ai beaucoup appris au cours des dernières semaines », résume-t-il. 

Le candidat défait ajoute que sa formation politique a connu une bonne campagne et n’a pas à rougir de sa performance, elle qui a fait élire 23 de ses candidats.

« Les deux débats des chefs ont permis à notre parti de se démarquer. Le passage de notre chef à l’émission Tout le monde en parle a également joué en notre faveur », mentionne-t-il.

M. Boudreault prend soin de rappeler que l’Estrie continuera d’avoir une voix à Ottawa avec l’élection de Christine Normandin dans le comté de Saint-Jean et celle d’Andréanne Larouche dans Shefford.

« Je suis également heureux de la réélection d’Alexis Brunelle-Duceppe dans Lac-Saint-Jean. C’est en bonne partie à lui que je dois mon entrée en politique (…) C’est Alexis qui m’a approché, voilà 18 mois, et qui m’a convaincu que le moment était venu pour moi de m’impliquer », précise-t-il.