Crise à la Fondation du Dr Julien: pas d’impact dans Brome-Missisquoi, assure Main dans la main
ENFANCE. Le Centre de pédiatrie sociale Main dans la main a tenu à réagir à la crise qui ébranle la Fondation du Dr Julien, entourant des allégations de climat toxique, telles que rapportées dans La Presse mardi. Main dans la main se veut rassurant en martelant que le centre est géré de manière tout à fait indépendante de la Fondation du Dr Julien.
Plusieurs gestionnaires et employés de la Fondation ou de l’un des trois centres de pédiatrie sociale fondés par le Dr Julien à Montréal ont claqué la porte, peut-on lire dans le dossier en quatre articles.
Lundi, le Dr Julien a annoncé qu’il cèderait les rênes de la Fondation à sa fille d’ici la fin de l’été.
La Fondation a donné une accréditation à Main dans la main il y a de cela dix ans. Depuis, la Fondation distribue une enveloppe provenant du ministère de la Famille aux 46 centres en pédiatrie sociale en communauté certifiés à travers le Québec.
« La certification est une évaluation clinique qui se base sur plusieurs critères, le nombre d’enfants, de médecins, etc., afin de s’assurer que nous avons les meilleures pratiques, explique la directrice générale de Main dans la main, Elisabeth Lapointe. Tous les CPSE certifiés reçoivent une partie de leur financement de base, ce qui est environ 25 % du financement global, du ministère via la Fondation. »
« Ce qui se passe à Montréal à la Fondation Dr Julien est malheureux, mais n’a aucune incidence sur les services que continue d’offrir Main dans la main, ajoute-t-elle. Plus des deux tiers de notre financement viennent de la communauté et nos donateurs savent faire la part des choses. »
Main dans la main tiendra d’ailleurs son assemblée générale annuelle le 19 juin prochain à la salle Pauline-Martel de la bibliothèque de Cowansville à compter de 18 h 30.
« Notre culture organisationnelle basée sur la confiance et la transparence, nos bonnes pratiques philanthropiques ainsi que notre saine gestion financière (incluant des états financiers audités chaque année) assurent la continuité de nos services, affirme la présidente du conseil d’administration et médecin de famille au centre de pédiatrie sociale, la Dre Anne Rouleau. Nos règlements généraux sont mis à jour régulièrement. Nous avons un code d’éthique et un protocole de gestion de risques, et surtout nous sommes fiers d’avoir une excellente communication interne entre administrateurs, équipe et direction générale. La transparence et la saine gouvernance sont essentielles pour répondre selon les meilleures pratiques aux besoins des enfants et des familles de notre communauté. »
Main dans la main indique avoir à cœur le bien de son équipe. Le centre a d’ailleurs effectué un sondage de satisfaction des ressources humaines dans lequel il a été comptabilisé que 85 % des employés affirmaient être dans une situation excellente quant à la conciliation travail-famille, 95 % très satisfaits des orientations et des décisions de la direction et 100 % se sentent écoutés.
« Les intervenantes travaillent avec des dossiers qui peuvent être lourds à porter et elles sont souvent exposées à des récits déchirants, déclare Mme Lapointe. Notre équipe travaille ici par conviction. Elles savent qu’elles font une différence et qu’elles changent des vies. Nous faisons donc tout pour qu’elles puissent avoir un espace pour ventiler, se sentir en sécurité au travail et avoir les outils nécessaires à portée de main. »