Décès d’un camionneur: la CNESST rend publiques les conclusions de son enquête
SÉCURITÉ. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) a publié les résultats de son enquête à la suite du décès d’un camionneur de l’entreprise Fournisseurs d’acier et de métal du Richelieu survenu en juillet 2024 au site d’enfouissement de Cowansville.
La CNESST rappelle que le travailleur est décédé, coincé entre son camion porte-conteneurs et un compacteur à déchets qui était en marche arrière, alors qu’il s’affairait à retirer les résidus du conteneur et fermer sa porte.
La CNESST affirme que la « gestion de la coactivité entre les véhicules et les piétons était déficiente, ce qui a exposé le camionneur au danger de heurt ».
Des exigences ont été formulées par la CNESST, deux concernant Fournisseurs d’acier et de métal du Richelieu et deux autres à la Région intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM).
La première interdit à Fournisseurs d’acier et de métal du Richelieu « d’effectuer des travaux de déversements sur tous les sites d’enfouissement qu’il utilise ». L’entreprise doit également élaborer et mettre en application une procédure de travail sécurité lors d’opérations de déchargement de déchets.
Quant à la RIGMRBM, il ne lui est plus possible d’effectuer en même temps et au même endroit des travaux de déversement et de compaction de déchets à proximité de la cellule d’enfouissement. Une procédure de travail sécurité pour la coactivité entre les piétons et la machinerie lourde lors du déversement de déchets devra également être conçue.
PRÉVENTION
La CNESST propose également cinq pistes de solution pour éviter des accidents dans ce genre.
Elle suggère l’organisation et la planification de la coactivité entre les piétons et la machinerie lourde, l’établissement et le respect des distances de sécurité, la définition de zones pour limiter les contacts entre les véhicules et les piétons, l’élaboration et l’application de procédures de travail sécuritaire ainsi que la sensibilisation des utilisateurs qui pourraient être à risque.
Le rapport complet sera transmis au ministère de l’Environnement, aux lieux d’enfouissement ainsi qu’aux associations sectionnaires paritaires et aux gestionnaires de mutuelles. Le rapport sera aussi diffusé par le ministère de l’Éducation aux établissements de formation qui offrent les programmes de Conduite d’engins de chantier et de Transport par camion.