Des syndiqués s’adressent au ministre Drainville
ÉDUCATION. Des membres de syndicats du personnel de soutien du Val-des-Cerfs étaient devant l’école des Colibris la journée de l’inauguration pour faire connaître leurs revendications, alors que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, était de passage à Cowansville.
Les membres ont également mentionné au ministre Drainville leurs préoccupations quant à la surcharge de travail, la violence dans les écoles et l’offre de 9 % d’augmentation sur cinq ans proposée par le gouvernement Legault aux employés de la fonction publique.
« On a un énorme rattrapage salarial à faire, a déclaré Mme Beauchemin. On est bien en deçà du secteur public, fédéral, par exemple. Si on se compare, on ne se console pas du tout. Le personnel de soutien scolaire est en déficience autant au niveau du salaire qu’au niveau de la violence ou de la surcharge de travail. C’est un problème grandissant pour nos membres. »
Mme Beauchemin a indiqué que 68 % de ses membres ne sont pas employés à temps plein dans le réseau scolaire, une situation que déplore la présidente du syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska, Sophie Veilleux.
« Les enseignants le voient aussi, quand ils se font répondre qu’il n’y a pas de service ou que c’est impossible d’avoir une TES en classe, mais qu’ils se rendent compte que leur TES d’école ne travaille pas à temps plein, a-t-elle affirmé. Ce que j’ai dit au ministre, c’est qu’il devait absolument donner des mandats à la table de négociation pour que les choses bougent. Il doit envoyer un message aux enseignants que la situation va s’améliorer. »
Pour ce qui est des employés du soutien manuel, le président du syndicat, Steve Grenier, s’inquiète de la coupe annoncée d’une prime qui leur est actuellement donnée.
« Ce qui va faire, c’est que ces professionnels-là vont aller travailler ailleurs, aller dans le privé, a-t-il soutenu. On a besoin d’eux dans nos écoles. Il faut que le salaire suive. J’ai des membres qui doivent avoir deux emplois, d’autres qui sont sur le bord de perdre leurs maisons. »