Deux artistes de la région prêtent leur voix à un balado historique sur Lac-Brome

HISTOIRE. L’autrice Louise Penny et le comédien Raymond Cloutier s’occupent de la narration d’un tout nouveau balado, intitulé Histoires du lac. Les quatre épisodes, disponibles autant sur le site de Tourisme Lac-Brome, sur Spotify ou en balayant les codes QR sur les panneaux d’interprétation du circuit patrimonial, se penchent chacun sur un personnage marquant de l’histoire de la ville, à l’exception du premier qui traite du peuple des W8banakiak de Lac-Brome.

Inspiré du circuit, le balado peut être écouté en le suivant à pied, à la maison ou même en lisant la version transcrite sur le site de Tourisme Lac-Brome.

« Je suis vraiment très honorée qu’on m’ait demandé de participer à ce projet, a déclaré Mme Penny. Cette communauté occupe une place très importante dans ma vie, et dans celle de mon défunt mari. Vous nous avez accueillis à un moment charnière. Plusieurs années avant aujourd’hui, cette communauté, tout comme Sutton et d’autres localités dans la région, a servi d’inspiration pour mes livres. Si Michael et moi n’avions pas quitté Montréal pour nous installer ici, les livres n’existeraient pas. Gamache n’existerait pas. Les autres personnages n’existeraient pas. »

Pour M. Cloutier, qui fait la narration de la version française du balado, même s’il réside à Sutton, il était tout naturel de participer à ce projet, lui qui prête également sa voix à l’inspecteur Armand Gamache dans les versions audio des livres de Mme Penny.

« J’ai eu la chance d’être invité par Louise et les Knowlton Players à interpréter Gamache dans une adaptation du premier roman de Louise, a-t-il relaté. Je suis résident de Sutton, mais tous ces cantons m’ont toujours fasciné. C’est le seul endroit au Québec où la division des terres est faite sous un modèle de townships et ça crée un esprit de village qu’on ne retrouve pas dans d’autres régions du Québec. »

En plus de l’épisode sur la nation W8banaki, le balado rapporte l’histoire de Paul Holland Knowlton, de Narcissa Farrand Pettes et du juge William Warren Lynch.

« Après avoir fait ces quatre balados-là, on voit que l’origine de Knowlton et sa force viennent d’une sorte de puissance des gens qui ont été les fondateurs de la région, a déclaré M. Cloutier. Je ne connaissais aucune de ces histoires-là, mais j’ai été renversé par la dimension, par la résilience des fondateurs et par leur originalité. »

« Des gens de partout dans le monde viennent ici pour découvrir l’inspiration derrière le village fictif de Three Pines et également les Cantons-de-l’Est, et c’est ici que le balado entre en jeu, a ajouté Mme Penny. Il y aura une plus-value lorsqu’ils viendront visiter. Ils pourront entendre des histoires que moi-même ne connaissais pas. Vous pourrez être devant la bibliothèque Pettes ou d’autres immeubles de la ville et apprendre leur histoire, et pas seulement la brique et le mortier ! Ce sont les gens qui sont derrière ces bâtiments, qui ont aidé à la création de Knowlton et de Lac-Brome qui sont au coeur des épisodes. »

CRÉATION DU BALADO

Le Service des loisirs et de la culture à la Ville de Lac-Brome désirait faire un projet avec Louise Penny.

« Mme Penny attire beaucoup de touristes à Lac-Brome, a lancé d’entrée de jeu l’agente culturelle à la Ville, Ouennassa Khiari, qui est derrière l’idée du balado. À la suite de discussions à mon arrivée en poste l’an dernier, je me suis dit qu’un balado pourrait être une bonne idée, considérant que j’en suis moi-même une grande consommatrice ! Je vois aussi que des plateformes comme BaladoDécouverte montrent que ce type de média fonctionne dans le domaine patrimonial. »

Mme Penny a embarqué. Le thème a changé quelque peu : le balado devait d’abord s’intéresser au processus créatif de l’autrice, mais elle a préféré s’attarder aux personnages et au patrimoine de Lac-Brome.

« On s’est appuyé sur le circuit patrimonial développé par le Musée de Lac-Brome en 2021, avec les différents panneaux, a poursuivi Mme Khiari. En discutant avec l’archiviste Anne-Marie Charuest, on a déterminé que ce serait plus intéressant de mettre l’accent sur des personnages historiques. »