La Maison des générations ouvre ses portes aux Suttonais

COMMUNAUTÉ. Le Centre d’action bénévole de Sutton souhaitait son ouverture officielle pour l’automne et c’est exactement ce qui s’est produit. La semaine dernière, le public était invité aux portes ouvertes de la Maison des générations, dans ce qui était l’église Olivet.

Ce sont environ 150 personnes qui se sont déplacées pour l’inauguration des nouvelles installations du CAB, presque deux ans et demi après qu’il se soit porté acquéreur du bâtiment construit au milieu du 19e siècle.

« De voir tout l’engouement, tout l’enthousiasme des gens qui sont là, c’est très gratifiant, affirme la chargée de projet de la Maison des générations, Janna Hubacek. Les habitants de longue date de Sutton qui peuvent apprécier l’église d’antan sont contents de la conversion qu’on a faite. C’est vraiment valorisant et ça fait vraiment du bien. »

L’équipe du CAB est déménagée il y a environ deux semaines dans son nouveau quartier général. Il reste encore quelques retouches à faire, notamment l’aménagement paysager, mais tout est fin prêt pour que les activités reprennent.

C’est entre autres le cas des services en lien avec la sécurité alimentaire, qui occupent une part importante dans l’offre du Centre d’action bénévole. D’ailleurs, la Maison des générations est dotée d’une cuisine, une salle multifonctionnelle ainsi que des bureaux à l’étage.

Si l’église Olivet a été acquise par le Centre d’action bénévole de Sutton il y a deux ans et demi, le projet de Maison des générations est quant à lui dans les cartons depuis quatre ans.

« La première pelletée de terre a eu lieu il y a déjà un an, rappelle la chargée de projet de la Maison des générations, Janna Hubacek. Les gens avaient hâte de voir de quoi ça avait l’air. À date, tous les commentaires que j’ai reçus, les gens sont vraiment impressionnés. »

L’église Olivet a été construite avec l’inspiration des New England meeting house, des lieux communautaires qui existent à plusieurs endroits en Nouvelle-Angleterre. C’était d’ailleurs l’une des vocations originelles de l’endroit, qui ressemble presqu’en tout point avec la nouvelle utilisation.

TRAVAIL DE LONGUE HALEINE

L’idée d’une Maison des générations ne date pas d’hier et les responsables ont dû faire face à quelques embûches, que ce soit lors de la recherche de financement, la saga entourant le Centre John-Sleeth et bien évidemment la pandémie.

« De 2019 à 2021, on a analysé nos besoins, nos options également – on n’était pas fixé sur l’église Olivet à ce moment-là, rapporte Mme Hubacek. On a aussi travaillé sur le montage financier et toutes ses versions subséquentes, parce que le prix a monté. Il y a eu la recherche de financement, ça doit avoir pris au moins deux ans à écrire des demandes de subvention et tout ça. On a aussi fait des consultations avec des membres, des présentations au public. »

Par la suite, l’équipe est entrée plus dans le concret concernant la conversion d’un édifice à valeur patrimoniale, bâtiment qui a quand même presque 180 ans.

« On a fait des appels d’offre publics, les rénovations ont pu commencer en août 2022, indique Mme Hubacek. Ça a pris un an pour les rénovations. »

SOUS LE BUDGET

Finalement, le projet aura coûté moins cher que ce qui avait été anticipé au départ. À l’heure actuelle, la Maison des générations a nécessité un investissement d’environ 1,85 M$, incluant l’aménagement. En septembre 2022, le CAB estimait des dépenses de près de 2 M$.

« Il y a eu tellement une belle collaboration entre les professionnels qui ont travaillé sur le projet pour trouver des solutions innovantes. C’est sûr qu’il y a des défis à rénover un bâtiment en pierre centenaire. Tous les professionnels impliqués ont travaillé très généreusement. On est sur l’échéancier et dans le respect du budget. »

SERVICES

La directrice du CAB, Daphnée Poirier, indique que ses nouveaux lieux lui permettront d’en faire encore plus, alors que les besoins se font de plus en plus ressentir.

« La Maison de générations permettra au CAB Sutton de bonifier nos activités et de rejoindre encore plus de personnes dans un contexte social où l’isolement, la santé mentale, le vieillissement de la population, la hausse du coût de la vie et les problèmes d’accès au logement ainsi qu’aux services sociaux et de santé touchent de plus en plus de gens », commente-t-elle.

La Maison des générations pourra donc réunir sous un même toit la banque alimentaire, la popote roulante, la cuisine collective, les cafés-rencontres, les activités intergénérationnelles, le travail de proximité ou la ressource familiale.

« Un tel bâtiment va aussi permettre aux gens de s’impliquer et de venir faire partie de ça. C’est ça ultimement l’objectif de la Maison: de créer une communauté qui est plus résiliente », conclut Mme Hubacek.