Le Centre Femmes des Cantons lance une nouvelle mobilisation pour Philomena Williams
IMMIGRATION. Après avoir évité in extremis son renvoi du Canada l’an dernier, Philomena Williams se retrouve à nouveau dans une situation précaire alors qu’elle n’a plus l’autorisation de travailler. Le Centre Femmes des Cantons, qui avait lancé une mobilisation en soutien à la femme originaire du Nigéria, invite la population à signer une pétition en ligne et à participer à un rassemblement devant les bureaux de Pascale St-Onge.
Mme Williams est arrivée au Canada il y a plus de six ans et se retrouve sans permis de travail depuis la fin novembre. Avec son statut migratoire, elle a de la difficulté à obtenir des prestations d’-assurance-emploi.
« Pour nous, Philomena est un exemple de résilience et d’intégration, affirme la coordonnatrice du Centre Femmes des Cantons, Josiane Whittom. Depuis son arrivée au Canada elle s’est retroussé les manches, a travaillé, a suivi les processus légaux pour obtenir un statut et des permis de travail. Nous ne comprenons pas pourquoi le Canada met autant d’embûches à des personnes comme elle qui pourtant contribuent depuis des années à la société canadienne. »
Le Centre Femmes des Cantons soutient que de nombreuses démarches auprès du bureau de Pascale St-Onge n’ont pas donné, pour l’instant, les résultats escomptés.
« C’est inconcevable de ne pas prolonger rapidement le permis de travail et de séjour d’une travailleuse qui occupe le même emploi depuis plus de 6 ans alors qu’on parle de pénurie de main-d’œuvre, martèle Mme Whittom. Philomena a tout fait pour mériter sa place au Canada ! »
Un rassemblement est organisé ce jeudi, à 15 h 30, devant le bureau de Mme St-Onge.
L’an dernier, alors qu’il était minuit moins une, le renvoi de Mme Williams avait été suspendu. Une vigile et une pétition ayant recueilli plus de 700 signatures avaient également été mises sur pied.
La nouvelle pétition avait récolté pas moins de 330 signatures sur Change.org au moment d’écrire ces lignes. Les intéressés peuvent la consulter et la signer via la page Facebook de l’organisme.