Le SEHY réclame des investissements, pas des coupures
ÉDUCATION. Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) dénonce vivement les coupes budgétaires de 200 M$ que le gouvernement du Québec contraint les centres de services scolaires à effectuer dans leur exercice financier en cours.
« Ça me laisse bouche bée quand j’entends le ministre de l’Éducation dire que ces coupures ne toucheront pas les services aux élèves, ça ne peut être que le contraire », déclare Sophie Veilleux, qui préside le SEHY, l’organisation syndicale représentant le personnel enseignant de Val-des-Cerfs et qui est affiliée à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).
Mme Veilleux rappelle que les enseignants du SEHY ont fait cinq semaines de grève l’an dernier pour réclamer des fonds dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissage de leurs élèves. « Le réseau a besoin d’investissements, alors une coupure – même petite – en est une de trop », se désole-t-elle.
Une lettre de la direction
Concrètement, on ne sait pas encore comment cela s’appliquera. Les rencontres entre le personnel enseignant et les directions d’établissements à ce sujet ne font que commencer. Par ailleurs, la direction de Val-des-Cerfs a fait parvenir une lettre à son personnel au sujet de la révision à la baisse des budgets.
Dans ce document, dont le GranbyExpress a obtenu copie, le directeur général Carl Morissette reconnaît que « l’effort demandé est important » et il ajoute que « d’autres montants [à couper] pourraient s’ajouter ». Le DG indique que « pour atteindre la somme totale à économiser, un effort sera aussi demandé aux établissements ». Enfin, il encourage le personnel de l’institution « à participer activement (…) aux discussions et aux travaux entourant ce défi ».
« On apprend ça en écoutant les nouvelles. »
Sophie Veilleux, présidente du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska
De son côté, la leader syndicale dénonce la façon de faire cavalière du gouvernement lorsqu’il décrète sans prévenir des restrictions financières qui doivent être appliquées sans délai. « On apprend ça en écoutant les nouvelles », déplore Sophie Veilleux. La situation actuelle lui rappelle ce qui s’était passé l’automne dernier avec les classes de francisation, pour lesquelles des coupes budgétaires ont été imposées par le gouvernement alors que les cours avaient débuté, ce qui avait entraîné la fermeture de la majorité ces classes.