Un pas en avant pour les Cocagnes

AGRICULTURE. L’organisme à but non lucratif d’agro-écologie collective Les Cocagnes arécemment inauguré ses nouvelles infrastructures à Frelighsburg avec l’ouverture officielle du Manège et de la Petite Cocagne.

Ce lieu compte sur un kiosque fermier avec des produits agroécologiques locaux, une cuisine de transformation, une grande salle multifonctionnelle ainsi qu’un entrepôt.

L’immeuble a été bâti à même une ancienne grange en tôle sur terre battue, d’où vient le nom de Manège.

Le projet a nécessité un investissement total de 1,6 M$, dont 1,2 M$ pour l’édifice de 7000 pi2. Les Cocagnes ont pu compter sur l’appui financier du ministère du Tourisme, de Desjardins, du CLD de Brome-Missisquoi, du Centre d’aide aux entreprises de la Haute-Yamaska, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, de la Coopérative de développement régional du Québec et du Pôle de l’entrepreneuriat collectif de l’est de la Montérégie.

« Les détenteurs d’obligations communautaires nous ont permis de débuter le projet il y a cinq ans, a noté la fondatrice des Cocagnes, Stéphanie Hinton. Sans eux, on n’aurait pas pu acheter le terrain. C’est 650 000 $ qui a été investi par une cinquantaine de personnes de la communauté. »

COCAGNES

C’est en 2020 que l’idée des Cocagnes a germé dans l’esprit de sa fondatrice.

« En 2020, on a commencé à penser au projet, peut-être trois semaines avant la pandémie, explique-t-elle. L’idée au départ, c’était de partager une terre à quelques amis pour faire des jardins ensemble et des maisons ensemble. On s’est rendu compte avec le temps qu’en zone agricole, tu ne peux pas faire ça. »

« On a mis sur pied un OBNL et on a fait une campagne d’obligations communautaires où on a réussi à acheter la terre avec les investissements des particuliers, a-t-elle poursuivi. L’idée, c’était de donner accès à la terre aux jeunes et moins jeunes qui ont de petites entreprises agroécologiques. »

Les Cocagnes permettent à des producteurs agricoles de profiter d’espaces à bon prix.

« Les gens qui terminent ses études en agriculture biologique et qui veulent se partir une ferme ne trouvent pas de terrain abordable, a affirmé Mme Hinton. Ici, ils peuvent louer une parcelle à prix symbolique et, nous, on développe toutes les activités agrotouristiques autour de leurs produits pour payer la terre à long terme. »