5 km remplis de sens pour une Dunhamienne
Si la course à pied est un loisir et une occasion de bouger pour plusieurs personnes, ce sport qui gagne en popularité est l’occasion de se dépasser pour d’autres. Parlez-en à Marie-Pier Richard. Cette Dunhamienne a couru son premier 5 km, dimanche au Demi-marathon de Granby (DMG), un an à peine après avoir subi une chirurgie à un poumon.
Une tumeur située dans le lobe moyen du poumon droit a forcé les chirurgiens à retirer les lobes moyen et supérieur de cet organe vital, en juin 2012. «Il ne me reste qu’un lobe au poumon droit et ce dernier a pris de l’expansion», explique la jeune femme de 27 ans. Si bien que ses capacités cardiorespiratoires sont revenues pratiquement «comme avant». «Je suis vraiment contente. En dedans d’un an, j’ai pu retrouver une vie normale. Tout se replace. C’est un beau message de la vie», confie celle qui a toujours été active, en pratiquant, notamment, la danse.
Question de se donner un défi personnel, elle a décidé de prendre part à une première compétition, la distance de 5km du DMG, dimanche dernier. «J’avais quelque chose à me prouver, de me dire que je suis normale», ajoute-t-elle.
À son premier entraînement à la course à pied, Marie-Pier Richard avait les larmes aux yeux. Ces sanglots ont failli la rattraper en fin de parcours dimanche lorsqu’elle a franchi la ligne d’arrivée en 35:02, soit deux secondes de plus que l’objectif qu’elle s’était fixé. La suite ? «Peut-être un 10km l’an prochain!»
Populaire le DMG !
Dimanche matin, Marie-Pier Richard courait aux côtés de quelques 4 400 coureurs qui ont pris le départ aux huit épreuves du septième DMG. L’organisation dresse un excellent bilan de cette édition record. «Ce qu’on retient, c’est la quantité ! Il y avait beaucoup de monde, mais même si on a accueilli plus de gens que les autres années, ce qu’on remarque, c’est que nous n’avons pas besoin de plus de ressources en terme de bénévoles», indique, d’emblée, Stéphane Aubin, l’un des organisateurs du DMG.
Si bien qu’il indique que le DMG pourrait accueillir entre 5 000 à 6 000 personnes avant de subir quelques changements que ce soit. «On pourrait être appelé à grossir le chapiteau, mais on est prêt à recevoir une grande quantité de gens», dit-il.
Trop de monde ?
Certains coureurs rencontrés par JournalLeGuide.com ont indiqué avoir apprécié leur expérience au DMG, mais que la grande quantité de joggeurs était problématique, notamment sur les parcours de 5km et de 10km, où un millier de personnes ont pris le départ à chacune des épreuves. L’organisation n’a cependant pas l’intention de modifier les trajets. «Même si on accueille 10 000 personnes, ça va rester pareil. Les coureurs doivent dealer avec ce qu’ils ont entre les mains. Les attraits du DMG, c’est la piste cyclable, le lac, la campagne. L’attraction, c’est l’aspect mi-ville, mi-campagne. C’est pour ça qu’on grossit d’année en année et ce n’est pas problématique», mentionne Stéphane Aubin.
Si l’édition 2012 avait retenu l’attention avec la disqualification de huit athlètes, l’événement de dimanche n’a connu que de beaux succès. «Il n’y a pas eu d’accrochages majeurs, ni de mauvais commentaires. Nous sommes bien contents», conclut Stéphane Aubin.