CHANSON. Claire Pelletier déploiera son Noël Nau sur la scène de la salle Alec & Gérard Pelletier, le 4 décembre à 20h, le deuxième arrêt d’une série de sept répartis sur une quinzaine de jours.
Entourée de trois musiciens, son complice multi-instrumentiste Pierre Duchesne, Shawn Sasyniuk à la batterie et aux percussions et Jean-Sébastien Fournier au piano, l’artiste de Shefford puise dans les pièces de ses deux albums de Noël dans les bacs, dont Noël Nau, servi en 2015.
Son premier opus du genre, Mon premier Noël, a été lancé en 2007.
Le terme Nau (ou Nô) désignait autrefois «Noël» en France, notamment dans la province du Poitou. L’album propose des hymnes aux origines diverses, en décalage aux disques de Noël aux airs réinterprétés mille fois. Elle dit avoir privilégié les chansons qui touchent la Nativité.
«Je souhaitais avant tout faire un album de Noël différent, sans tomber dans le répertoire plus commercial», évoque-t-elle.
«La fête de Noël pour moi, c’est le retour de la lumière, le solstice d’hiver. C’était à l’origine une fête païenne. C’est une belle fête qui nous permet de nous arrêter un peu et de réfléchir sur soi. C’est un peu de revivre notre enfance à travers cette fête qui revient chaque année.»
Certaines des douze pièces de son dernier album, comme Entre le bœuf et l’âne gris, constituent des airs connus. À travers ses recherches, Claire Pelletier a toutefois réussi à retracer ce qui pourrait être le texte original, qui daterait du 14e siècle. «J’essaie toujours d’aller le plus loin possible dans l’origine de la chanson.»
D’où vient qu’en cette nuitée, écrite par Nicolas Denisot, «un grand poète qui a offert son talent pour la Nativité», a également inspiré l’artiste, près de 500 ans après sa création.
User de créativité
La transposition sur scène de pièces tirées de ses deux albums de Noël a nécessité beaucoup d’efforts et de peaufinage. «Le premier album [Mon premier Noël, NDLR] était très orchestral, avec entre autres des cors français et un ensemble à vent. J’aimerais avoir douze musiciens avec moi sur scène, mais ce n’est pas possible! Nous avons donc eu à travailler fort pour adapter le matériel, pour en faire une relecture à quatre. Noël Nau a des sonorités folk, il est plus épuré, donc ç’a été moins compliqué», laisse entendre la Sheffordoise d’adoption.
«C’est agréable de donner une seconde vie à une chanson. L’important, c’est que l’essence de la chanson demeure, poursuit-elle. C’est un spectacle intime qui est très joyeux, très lumineux.»
Un mois chargé
Le spectacle est présenté à l’occasion du dernier week-end de festivités du Marché de Noël de Sutton. La tournée Noël Nau débute la veille, à l’église Saint-Édouard à Montréal, avec le Grand Chœur Jukebox.
Elle se poursuivra le 10 décembre à Longueuil (Théâtre de la Ville), le 11 décembre à Val-Morin (Théâtre du Marais) et le 14 décembre à Québec (Théâtre du Petit Champlain), avant de faire une incursion à l’église de Kamouraska le 16 décembre et de se conclure le 18 décembre à la salle Pauline-Julien, à Sainte-Geneviève.
Entre la préparation et la promotion de cette tournée et les nombreuses heures passées au studio d’enregistrement, à Shefford, Claire Pelletier mijote un nouveau projet, qu’elle aimerait faire en collaboration avec un poète de la région de Québec, laisse-t-elle entendre. Les prochains mois s’annoncent propices à la création.