Claudette Giguère: des affaires au communautaire
Bijouterie, médias écrits, chambres de commerces, organismes communautaires, Claudette Giguère a touché un peu à tout au cours des 40 dernières années et n’a jamais hésité à sortir de sa zone de confort pour relever de nouveaux défis. Portrait d’une femme de tête et de cœur.
Claudette Giguère a vu le jour dans le rang des Écossais, aux limites de Farnham et de Saint-Brigide-d’Iberville. Après des études primaires à l’école Notre-Dame-du-Sourire, puis des études secondaires au couvent de la rue Saint-Paul, à la polyvalente JJB et à l’école Armand-Racicot, cette dernière a travaillé à Farnham pendant 23 ans. Elle s’est ensuite «expatriée» à Cowansville pour une dizaine d’années, avant de réintégrer son patelin d’origine en 2007.
«À la fin de mes études, j’ai fait un stage à la bijouterie de Marc Robitaille. J’ai ensuite travaillé pour lui pendant trois ans. Il a été mon premier employeur à temps plein», signale la principale intéressée.
En 1976, Mme Giguère a accepté un poste de secrétaire au journal L’Avenir, un hebdomadaire qui appartenait alors à Conrad Black et Peter White.
«J’ai notamment travaillé pour Claude Poulin et pour le groupe BDR (Bélisle, Durivage, Roy). Pendant cette période, le journal a changé de local à trois reprises», ajoute Mme Giguère.
En 1985, Farnham a accueilli le volet régional des Jeux du Québec et Claudette Giguère s’est jointe à l’organisation comme relationniste.
Après un court séjour chez Formulaires Ducharme, Mme Giguère a travaillé neuf mois au Service des loisirs de la Ville de Farnham dans le cadre d’un programme de développement de l’emploi (PDE).
Monde des affaires
Claudette Giguère a ensuite intégré le milieu des affaires local en qualité de directrice générale de la Chambre de commerce de Farnham et région (CCFR). Elle a servi sous les ordres des présidents Jean Charbonneau et André Coupal de 1988 à 1991.
«Durant cette période, la Chambre a notamment collaboré à l’organisation de L’Expo, une exposition industrielle et commerciale régionale dont on a beaucoup entendu parler… et en bien!», rappelle la principale intéressée.
En 1996, c’était au tour de la Chambre de commerce de Cowansville et région (CCCR) de retenir ses services. L’aventure a duré onze ans, soit jusqu’en 2007.
Durant son séjour à la CCCR, Mme Giguère a collaboré de façon très étroite à la création du Gala d’excellence Portes sur l’avenir.
«La première édition a eu lieu en 1999, puis l’événement s’est répété de façon régulière, aux deux ans, jusqu’à nos jours. Je me souviens avoir travaillé avec Gérald Lemelin, de Canal Vox et Martine Girouard, de M-105, à l’élaboration du concept. Pour l’occasion, l’usine Consoltex avait fourni le tissu noir utilisé pour transformer la cafétéria de l’école Massey-Vanier en salle de réception», raconte l’ancienne directrice générale.
Milieu communautaire
Claudette Giguère a quitté le monde des affaires, au printemps 2007, pour épouser celui des organismes communautaires.
«J’ai dû m’intégrer, faire mes preuves. Il existe une grosse différence entre les deux types d’organisation au niveau du langage et des problématiques. Mais, en bout de ligne, on fait de la coordination, de l’organisation et de la formation dans chacune d’elles», explique celle qui assume encore aujourd’hui la direction générale de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Brome-Missisquoi.
Mme Giguère ne regrette pas sa décision et recommencerait sans hésiter.
«J’avais un back group affaires, mais un coeur communautaire. Ça a grandement facilité mon passage d’un monde à l’autre», renchérit la principale intéressée.
Au cours des cinq dernières années, la directrice générale a tour à tour servi sous les ordres de Carole Lavoie, Gérald Lemelin et Jean-François Pomerleau.
Malgré ses 21 ans d’existence, la CDC est moins connue du grand public qu’on pourrait le croire…
«Les ressources sont là, il existe des solutions aux problèmes, mais beaucoup de gens ne les connaissent pas», explique Mme Giguère.
Pour pallier à cette lacune, le regroupement a publié en 2011 un bottin des ressources communautaires et associatives. Le document a été imprimé à 200 exemplaires et distribué dans les CLSC, pharmacies, écoles, bibliothèques de la région.