De retour à la normale après le «Shakedown» pour Maxence Parrot
SPORTS EXTRÊMES. Sébastien Toutant et le Bromontois Maxence Parrot étaient heureux de retrouver la normalité en cette saison postolympique. Les deux planchistes québécois, qui avaient dû se soumettre à un processus de sélection inhabituel pour eux afin de prendre part aux Jeux de Sotchi, en 2014, terminent leur campagne en ce moment.
Par Mathieu Horth Gagné, Journal Métro
«C’était un bon changement cette année, a indiqué Parrot, en entrevue avec le journal Métro, un quotidien montréalais du même groupe de presse que GranbyExpress.com, tous deux propriétés de TC Media. Comme je n’avais pas à participer aux Coupes du monde, j’ai pu me concentrer sur les compétitions importantes.»
Contrairement à la plupart des athlètes qui évoluent sur le circuit de la coupe du monde même lorsqu’il n’y a pas de JO, les professionnels des sports extrêmes ont déjà un réseau de compétitions bien établi (X Games, Dew Tour, etc.) qui leur permet de gagner leur pain.
«Dans le meilleur des mondes, on pourrait se qualifier avec nos compétitions habituelles pour les prochains Jeux», a pour sa part suggéré Toutant.
La saison s’est bien déroulée pour les deux Québécois. Aux X Games, en janvier à Aspen, au Colorado, Parrot a décroché l’argent à l’épreuve du Big Air, tandis que Toutant a fini quatrième en slopestyle.
Même s’ils viennent de passer une année sans soucis, les deux jeunes prodiges du surf des neiges ne mettent pas une croix sur les Jeux olympiques. Quand on leur a demandé si on pouvait s’attendre à les voir sur la piste de slopestyle de Pyeongchang en 2018, la réponse ne s’est pas fait attendre. «C’est sûr!»
Pour que cela arrive, Toutant et Parrot devront demeurer parmi l’élite mondiale. De leur propre aveu, la tâche n’est pas facile, car le niveau de compétition augmente sans cesse. «Tout le monde est capable de faire les mêmes figures, reconnaît Parrot. Il faut donc se démarquer avec le style, comme faire des changements dans les prises de main sur la planche.»
Le fait d’être créatif ne donne toutefois pas davantage droit à l’erreur. «On a besoin d’un équilibre entre originalité et exécution, croit Toutant. Ce n’est pas parce que tu fais quelque chose d’original que tu as le droit d’être brouillon.»
Après le Shakedown, une grosse compétition qui a lieu ce week-end sur le versant Avila du mont Saint-Sauveur, et une «petite» séance photo en Italie, les deux athlètes pourront enfin prendre un peu de repos.