Déversement de diesel à Cowansville

La pause du lunch a été plus longue que prévue pour un camionneur à Cowansville. En allant se stationner pour casser la croute, il a perforé un de ces réservoirs de diesel perdant ainsi… son chargement. Cet incident a forcé l’intervention d’une dizaine de pompiers et d’Urgence-Environnement.

«Je suis monté sur le morceau de béton [qui était en bordure de la chaussé]. Ça a percé la tank en dessous. Je ne m’en suis pas rendu compte. Je suis allé me chercher un sandwich l’autre bord et ils sont venus me le dire», raconte le camionneur Bernard Labrecque, propriétaire de la compagnie du même nom.

Une importante quantité de diesel s’est retrouvée au sol. Les pompiers ont installé des bacs sous le réservoir afin de récupérer le reste de la substance. «On a récolté entre 80 et 90 gallons de diesel et j’estime à environ 20 à 30 gallons la quantité qui s’est retrouvée au sol», indique Gilles Deschamps, le directeur du Service de sécurité incendie (SSI) de Cowansville. Pendant que des pompiers endiguaient la fuite, d’autres sapeurs s’affairaient à répandre de l’absorbant au sol. Une cinquantaine de poches ont été nécessaires. L’incident s’est produit peu après 13h00.

Une dizaine de pompiers, plusieurs camions du SSI, l’équipe d’intervention spécialisée du SSI et la Sûreté du Québec étaient sur les lieux de l’incident, dans le stationnement du Bar-Salon Billard, sur la rue Rivière à Cowansville, situé près de nombreux restaurants. Bernard Labrecque n’était visiblement pas heureux de voir le spectacle qui s’offrait à lui. «Ça n’a pas de sens», lance-t-il.

Des responsables de l’environnement ont aussi été appelés à se rendre sur les lieux. «En ce moment, ils sont en train d’enlever l’asphalte et de retirer la terre contaminée. Il y a au moins un dix roues de parti», a ajouté M. Deschamps, en entrevue au JournalLeGuide.com, en début de soirée, jeudi.

«On a empêché le plus gros du liquide d’entrer dans la terre et ça n’a pas atteint les égouts. Les gens de l’environnement nous ont félicités de notre travail», souligne Gilles Deschamps. Ce dernier admet que ses hommes ont eu les bonnes grâces de Dame nature. «Il annonçait des orages. S’il avait plu, avec le ruissellement, ça aurait été pire. Mais il faisait chaud!»

Le camionneur croyait pouvoir quitter les lieux après le travail des pompiers complété, lui qui pensait compter sur son second réservoir, mais il a plutôt quitté les lieux avec une remorqueuse.

C’est la première fois que Bernard Labrecque, qui compte plus de 30 ans d’expérience en camionnage, est victime de ce type d’événement. La circulation n’a pas été perturbée dans le secteur.