Du ski autrement pour Anthony Calvillo et Étienne Boulay
SPORTS ADAPTÉS. Deux anciennes étoiles des Alouettes de Montréal, Anthony Calvillo et Étienne Boulay, étaient de passage samedi à la station de ski Owl’s Head. Et ce n’est non pas chaussé de skis traditionnels que les deux athlètes ont dévalé les pentes, mais bien en prenant place à bord d’un appareil de ski adapté.
Leur venue se voulait une façon de souligner les efforts et l’implication des quelque 75 bénévoles de la Fondation des sports adaptés. La saison de ski adapté, divisée en huit sessions, se terminait au début du mois de mars. Les deux hommes profitaient d’une formation avec les instructeurs avant de s’élancer sur les pentes.
«Les gars ont été vraiment cool et très généreux de leur temps. L’activité s’est super bien passée, ils ont adoré leur expérience et se sont aperçus que c’était bien différent de skier assis au lieu de debout», laisse entendre le directeur général de l’organisme, Steve Charbonneau, à propos de ses anciens coéquipiers. Calvillo, qui agira comme adjoint au coordonnateur à l’attaque chez les Moineaux la saison prochaine, n’avait passé que très peu de temps sur une piste de ski, aux dires de Charbonneau.
La Fondation des sports adaptés œuvre auprès des personnes vivant avec un handicap physique. Le programme de ski en était cette année à une 21e saison, permettant à une quarantaine de participants de dévaler les pentes de la station de Mansonville.
Ski adapté
Le biski, tel qu’essayé par Anthony Calvillo et Étienne Boulay lors de leur passage sur les pistes d’Owl’s Head, fait partie de la dizaine de possibilités proposées par la Fondation des sports adaptés pour la pratique du ski. Il permet d’affronter les pentes en position assise, avec le support d’un entraîneur posté tout juste à l’arrière, et consiste en un traîneau muni de deux skis.
Ces dispositions offrent un meilleur équilibre sur les pistes qu’un monoski par exemple. Le skieur qui prend place a également le loisir d’utiliser deux bâtons (stabulos), dont les embouts facilitent la glisse et dirigent la «monture». Il se destine, entre autres, aux personnes atteintes de paralysie cérébrale, de dystrophie musculaire ou à celles ayant subi des lésions au cerveau ou à la moelle épinière.
Le dual ski est de conception semblable, mais le skieur est moins près du sol. Les deux engins disposent d’un mécanisme d’aide au soulèvement pour être en mesure de s’installer dans un télésiège.