Faire de sa vie un roman avec les ateliers J’écris ma vie
ÉCRIRE. L’écriture et ses vertus exutoires est au cœur d’un nouveau service que souhaite implanter Léo Côté, un résident de Cowansville. Les ateliers J’écris ma vie doivent permettre de coucher sur papier le déroulement de sa vie, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte.
Les ateliers seront offerts à compter du mois de septembre. Les locaux du Sac à mots à Cowansville, organisme dédié à l’alphabétisation situé sur la rue Sud, serviront de lieu d’accueil à cette initiative. Léo Côté souhaitait depuis quelque temps implanter ce service en sol cowansvillois. «Les gens écrivent leur vie et on les soutient là-dedans. Ce n’est pas une thérapie, mais ça a un effet semblable si on peut dire. Moi, ça m’emballe de les faire connaître et je pense que les gens se créent des liens particuliers lors de ces ateliers.»
Un cadre
Les participants seront appelés à écrire leur vie pour en faire un bouquin. Mais nul besoin d’être un éminent auteur avant de se mettre à la tâche. «On va donner des directives aux gens et de l’encadrement leur sera offert, car c’est difficile d’écrire un livre ou un roman pour quelqu’un qui ne l’a jamais fait», insiste-t-il.
Publier ou pas?
Au sortir de l’exercice, les auteurs en herbe auront deux choix pour assurer la pérennité de leur œuvre. Ils pourront opter pour la voie artisanale, en gardant pour eux, leur famille ou leur entourage leurs précieux écrits. Ils pourront aussi opter pour une approche plus professionnelle. «On va les référer à une maison d’édition, avec un numéro d’enregistrement et tout le nécessaire pour être publié», explique Léo Côté. L’encadrement se fait par des bénévoles.
Un groupe de lecture est aussi offert pour permettre de corriger et de peaufiner les travaux. «On apporte du réconfort et une façon de s’exprimer aux gens. Pour les blessures antérieures, ça peut permettre de mettre certaines choses au clair. Ça se fait dans un contexte de respect et d’intimité et favorable à l’écriture. Parce que parfois, de ressortir des choses qui nous sont arrivées, ce n’est pas toujours facile.»
Des origines montérégiennes
Les ateliers J’écris ma vie, offerts un peu partout au Québec et dans quelques endroits au Canada, ont des racines régionales. Le fondateur, Olivier Fillion, est originaire de Marieville. Il a lancé la tenue de ses ateliers en 1993. L’association J’écris ma vie a vu le jour en 2000. M. Fillion est décédé deux mois plus tard.
Les ateliers, d’une durée de trois heures, seront offerts à raison de deux fois par mois dès septembre. Une session coûte 70$ et compte seize rencontres s’échelonnant également sur la prochaine année. Des informations supplémentaires peuvent être trouvées au www.jecrismavie.com. Les inscriptions peuvent être complétées auprès de Léo Côté au 450 266-1290 ou par courriel au leoginette@msn.com.