Fausse tentative d’enlèvement: attention aux réseaux sociaux
SÉCURITÉ. «AVERTISSEMENT à tous les parents dont les enfants marchent dans le coin de l’école X. Il y a un homme au volant d’une voiture…» Ce genre de messages circule abondamment sur les réseaux sociaux, notamment via les pages Spotted. Si certaines informations sont véridiques, d’autres sont un tissu de mensonges. Après une fausse tentative d’enlèvement à Farnham, qui a été relayée sur le net, la Sûreté du Québec lance un appel à la prudence.
Au cours des derniers jours, des messages d’alerte faisant mention d’une tentative d’enlèvement qui serait survenue à Farnham le 11 mai dernier ont été largement publiés et partagés sur les réseaux sociaux. «Lorsque l’événement est signalé aux policiers, on ne peut pas confirmer si c’est vrai ou non [dès le départ]. Dans ce cas-ci, on a su dernièrement que c’était non fondé», rapporte la sergente Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec de l’Estrie.
L’histoire, abondamment relayée, a créé un certain vent de panique dans la ville de Farnham. «Bien que l’intention soit noble, l’effet pervers de ce type de message formulé sur les médias sociaux par des citoyens est qu’il peut avoir un impact sur le sentiment de sécurité de la population», poursuit la sergente Guindon.
À titre d’exemple, un message relatant qu’un homme aurait approché trois enfants à Farnham et qui a été publié le 15 mai sur la page Facebook Spotted Farnham a été partagé plus de 1 230 fois. «Un coup que c’est partagé, on ne peut plus le rattraper. D’où l’appel à la prudence», ajoute Aurélie Guindon. Un autre message de ce genre a été publié dans les derniers jours sur la page Spotted Granby 2 et il a été partagé 890 fois. Le Canada Français, un journal de Saint-Jean-sur-Richelieu, rapporte, dans son édition du 21 mai, qu’un homme a été faussement identifié comme un prédateur sexuel sur Facebook alors qu’il cherchait simplement de l’aide pour descendre un barbecue du premier étage.
Appeler la police
La Sûreté du Québec rappelle qu’elle émet des communiqués officiels lorsque la population doit être informée d’une disparition, de recherches ou encore lorsque les policiers ont des raisons de croire qu’une situation présente des risques pour la sécurité du public. «Pour cette raison, la Sûreté du Québec invite les citoyens à diffuser les avis officiels émis par leur service de police local. En cas de doute sur une information, ils sont invités à s’adresser à leur service de police afin de valider ces informations», poursuit la sergente Guindon. Qui plus est, «les enquêtes sur les comportements suspects d’individus exigent souvent un recoupement exhaustif d’informations. Nous invitons donc les citoyens à communiquer directement avec les policiers tout comportement suspect afin de permettre la compilation et l’analyse des renseignements», conclut la policière.
La Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec peut être jointe en tout temps, simplement en composant le 1-800-659-4264.