Frantz Gadbois et Vincent Brault au championnat mondial de «snowscoot»

Deux adeptes de sport de glisse de la région vont vivre la frénésie d’une compétition à l’étranger. Frantz Gadbois et Vincent Brault s’envolent pour la France afin de prendre part au Championnat mondial 2014 de «snowscoot» ou véloneige, du 21 au 23 mars prochain, à Châtel, une communauté de 1200 âmes situées dans les Alpes françaises, près de la frontière avec la Suisse.

Vincent Brault, un Dunhamien de 23 ans, n’a plus besoin de présentation dans l’univers du véloneige. Il accumule les podiums dans cette discipline, qui attise son intérêt depuis 2005. Un peu plus tôt cette année, il a obtenu une 2e place en scooter-cross et une 3e place en slalom au Mont Orignal. Adepte du style libre, il peaufine régulièrement ses techniques au Mont Sutton. Il en sera à une 4e participation aux championnats mondiaux, de sorte qu’il demeure calme à quelques jours du début des courses. «Moins j’y pense avant, mieux je me porte. Sur la grille de départ, le stress embarque, mais il faut rester calme et se concentrer à bien faire les choses, à ne rien précipiter.»   

Frantz Gadbois, un jeune Cowansvillois de 15 ans, fera au contraire ses premiers pas sur le circuit international. Un rêve qu’il chérit depuis l’âge de 10 ans. «Ça faisait longtemps que j’attendais ce moment-là!», de s’exclamer le jeune garçon. Qu’à cela ne tienne, il tentera de s’imposer contre des compétiteurs aguerris et dont certains ont jusqu’à 10 ans de plus que lui.

Son père, François Gadbois, représentant pour une compagnie québécoise de snowscoot, ne tarit pas d’éloges envers son fils. «Je suis pas mal fier de le voir se donner autant pour quelque chose qui le passionne depuis tant d’années.»

Le jeune Gadbois a enfourché son premier véloneige dès l’âge de 5 ans. «Sa courbe d’apprentissage est phénoménale, il est dix ans en avance sur son temps», affirme son père. Fait cocasse: Vincent Brault, qui est également son coach, espère que son élève aura le meilleur sur lui… dans l’épreuve de slalom seulement. «Il a une belle technique et il est très fluide», admettra-t-il.    

Le Cowansvillois avait eu la chance d’ouvrir les pistes lors des derniers championnats du monde qui ont eu lieu à Sutton en 2010, côtoyant par le fait même quelques-uns des meilleurs du monde. Nos deux représentants prendront part aux quatre épreuves prévues, soit le style libre, le scoot-x, la descente et le slalom en duo.

Le véloneige demeure encore méconnu du grand public. Mais ce sport hybride, rappelant un croisement entre le BMX et le surf des neiges, fait de plus en plus d’adeptes au Québec. 12% des stations permettaient la pratique du véloneige entre 1997 et 2004. Elles sont plus de 30% aujourd’hui.

«C’est un sport alpin parmi les plus faciles à apprendre», explique François Gadbois. Tout se passe dans le haut du corps, de sorte que même des gens ayant certains maux ou souffrant de certaines contraintes physiques peuvent le pratiquer», de poursuivre le père quelques heures avant de s’envoler pour le vieux continent en compagnie de son fils.

Pour participer à une compétition en sol canadien, l’âge minimal requis est de 16 ans, tandis qu’en Europe, il faut être âgé d’au moins 15 ans.