Incendie de L’Isle-Verte : la population sous le choc
Toute la communauté de L’Isle-Verte est en deuil à la suite du terrible incendie qui a ravagé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la résidence de personnes âgées. La Résidence du Havre abritait 53 logements de personnes autonomes et semi-autonomes. La solidarité s’est mise en place dans les heures qui ont suivi la tragédie.
Les citoyens de L’Isle-Verte sont sous le choc. Certains le disent : «Quand j’ai entendu la nouvelle, j’ai cru que c’était une joke»; «je n’y croyais pas», raconte un autre voisin de la Résidence du Havre.
Le dernier bilan fait état de cinq décès, d’une vingtaine de personnes d’évacuée et d’une trentaine de personnes qui manquent toujours à l’appel.
«On a contacté la Croix-Rouge, car on a besoin de répondre rapidement à des besoins. Certains ont perdu leurs lunettes ou encore leur prothèse auditive», souligne Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup–Témiscouata.
Au cours des prochains jours, une campagne de financement sera mise en place. Les autorités vont établir un inventaire des besoins. «Déjà aujourd’hui (jeudi), nous avons eu des offres d’entreprises et d’individus qui nous ont demandé s’ils pouvaient nous aider et nous soutenir. C’est un beau message pour notre population», explique le député.
La population en deuil
Une fois la nuit tombée sur la petite commune du Bas-Saint-Laurent, les pompiers et les policiers ont poursuivi leur intervention dans les ruines de la Résidence du Havre. «Je ne connais pas une famille de la région qui n’est pas en deuil ce soir. On connait malheureusement tous quelqu’un qui a péri dans cet incendie», confie Jean D’Amour.
@R:Quant à l’origine de ce brasier, seule l’enquête pourra la dire. «On décidera s’il faut demander une enquête publique du coroner une fois l’enquête de routine effectuée si l’information n’est pas suffisante. Il est certain que des éléments de protection incendie devront être évalués, explique Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec. Cependant, une société n’est jamais à l’abri du risque. Il faut s’assurer que l’on prenne le maximum de précaution pour l’empêcher. Mais aujourd’hui, je me préoccupe des gens, de la douleur de ces gens. Tout le monde est en deuil.»