Incendie mortel à Dunham: la cause demeure indéterminée
ENQUÊTE. La cause du violent incendie qui a fait un mort, en septembre dernier, dans une résidence de la rue Principale à Dunham demeure inconnue. Le coroner Alexandre Crich exclut la thèse criminelle, mais confirme qu’il s’agit d’un brasier dont l’origine est accidentelle.
Derek Komamicky, 56 ans, avaient passé la soirée à consommer de l’alcool chez des amis et des proches, le 15 septembre 2014. Il quitte vers 22h en état d’ébriété et se rend à la maison d’un ami où il doit s’occuper des chiens pendant l’absence de ce dernier. «Vers 23h40, des campeurs dormant sur le terrain de la maison de l’ami de M. Komamicky sont réveillés par un bruit et constatent que la maison est en feu. Ils contactent le 911», écrit le coroner Alexandre Crich dans son rapport de deux pages.
À leur arrivée, les pompiers du Service de sécurité incendie (SSI) de Dunham, supportés par les sapeurs de Cowansville et de Frelighsburg, ont fait face à un violent brasier. «Ça [le feu] sortait de partout, des portes et des fenêtres. Nous y sommes allés en mode défensif. Il n’y avait rien à sauver», indiquait à l’époque Patrick Cournoyer, directeur du SSI de Dunham.
À 00h46, les sapeurs ont repéré un corps dans les décombres encore fumants. «Le corps calciné de M. Komamicky est retrouvé couché face contre le sol entre le salon et l’entrée de la résidence. La porte d’entrée en acier qui est tombée recouvre partiellement le corps», note le coroner Crich. Aucun avertisseur de fumée n’a été retrouvé dans les décombres de la maison.
La cause de l’incendie demeure indéterminée, mais l’incendie aurait pris naissance au niveau du plancher de la chambre des maîtres. «Il a été déterminé que le foyer d’origine provient du contenu et non de la structure de la maison. Il n’y avait pas de trace d’accélérant dans la maison», poursuit le coroner. Une expertise a également été effectuée sur les interrupteurs de la cuisinière électrique de la cuisine de la maison et tous étaient en position éteinte.
L’autopsie pratiquée sur la dépouille de Derek Komamicky, qui a pu être identifié grâce à une expertise odontologique, a permis d’établir qu’il avait un taux d’alcoolémie de 267 mg par 100 millilitres de sang et que son taux de monoxyde de carbone était de 45%. «Il est mort de l’intoxication au monoxyde de carbone, gaz incolore et inodore dégagé par l’incendie. Une fois décédé, il a été carbonisé par le feu», soutient le coroner.