La criminalité en chute libre dans Brome-Missisquoi

Moins d’introductions par effraction, diminution des vols simples, chute drastique des méfaits… La criminalité a connu une importante baisse dans la MRC de Brome-Missisquoi au cours de la dernière année. Le nombre de crimes a chuté de 15,5%. De quoi faire sourire Yanik Ferland,  le directeur du poste qui a dévoilé le rapport annuel, jeudi.

«C’est le premier bilan que je présente à titre de directeur de la MRC et je suis fier de le présenter. Cela représente le fruit du travail des 71 policiers et civils. C’est un bilan 2012-2013 très positif pour Brome-Missisquoi», a indiqué, d’emblée, le capitaine Yanik Ferland, directeur du poste de la SQ de Brome-Missisquoi.

Globalement, la criminalité est en baisse de 15,5%, mais c’est la diminution des crimes contre la propriété qui attire l’attention dans ce bilan qui tient compte des événements qui se sont produits entre le 1er avril 2012 et le 31 mars 2013.

«Ce qui touche le plus les gens, ce sont les crimes contre la propriété. C’est une problématique à laquelle on s’est attaquée au cours des dernières années. Cela a un impact sur la qualité de vie des citoyens», dit le capitaine Ferland.

En un an, les introductions par effraction sont passées de 439 à 314, une chute de 19,6%, tandis que les vols simples ont diminué de 23,8%.

Ce dernier explique, en partie, cette baisse par l’arrestation d’un groupe d’individus qui s’adonnait à des vols dans des véhicules. «Cela a eu un impact sur une grosse partie de l’année. Quand ils ont été remis en liberté, les policiers ont mis de la pression sur ces gens-là et cela a eu cet effet.»

Les patrouilleurs ont pris 89 plaintes de moins concernant les méfaits, ce qui représente une baisse de 32%. «C’est énorme! Ça nous met la barre haute pour l’an prochain», lance le policier Ferland. L’opération Tranquille à Cowansville, maintenant baptisée Tranquille en ville, aurait une incidence positive sur la réduction des méfaits, précise Yanik Ferland.

La seule note négative? Les vols de véhicules qui sont passés de 96 à 117, une hausse de 21,9%. «On parle notamment de véhicules tout-terrain et des side-by-side. C’est ce qui est recherché. Les policiers font beaucoup de prévention, mais les gens doivent aussi être responsables. Ils ne doivent pas laisser leur véhicule à la vue, le verrouiller et le mettre dans un garage. C’est un phénomène provincial», ajoute M. Ferland.

L’opération Cisaille a aussi permis d’éradiquer 9 538 plants de cannabis lors de 35 opérations. Treize personnes ont été arrêtées. En plus de ce programme, un enquêteur du poste de Brome-Missisquoi participe à l’Escouade régionale mixte (ERM)-drogue. «Je crois beaucoup en ce groupe qui travaille fort pour contrer la drogue de synthèse. Cette drogue est la moins chère sur le marché et cause beaucoup de dommages, même en santé mentale. On doit s’y attaquer. C’est phénoménale comme dommages collatéraux que la drogue de synthèse peut occasionner», mentionne le directeur.  

Bilan routier

Le nombre total de collisions, tous types confondus, a connu une baisse de 3,7%. L’année 2012-2013 a été un peu moins meurtrière avec cinq collisions fatales versus six pour l’année précédente. Les collisions avec blessés ont toutefois fait un bond de 68% en un an pour s’établir à 242. «La définition des accidents avec blessés a été recadrée», avise le capitaine Ferland. À titre d’exemple, un accident dans lequel une personne impliquée a des douleurs au cou, mais qui ne veut pas se rendre à l’hôpital, est dorénavant classé dans la catégorie «avec blessés». Auparavant, ce type de collision était classifié dans «avec dommages matériels».

Pour continuer à améliorer le bilan routier dans la MRC, le directeur compte mettre l’accent sur le programme ÉPIC qui compte quatre grands axes : Éducation, Prévention, Intervention et Communication. «Des études démontrent que l’éducation, la communication et la prévention influencent un petit peu le comportement des usagers de la route. La répression et les interventions contribuent le plus à améliorer le bilan routier. Le personnel policier est invité à intervenir sur les lieux accidentogènes. Le but, c’est de réduire les coûts sociaux. Annuellement, ça coûte aux contribuables près d’un milliard de dollars pour soigner les blessés du réseau routier», avance le capitaine Ferland.

Le nombre de conducteurs arrêtés pour conduite avec les facultés affaiblies est aussi en baisse. Cent cinq automobilistes ont été accusés, contre 126 en 2011-2012. «C’est une baisse de 16%, mais 105 arrestations, c’est beaucoup trop. Depuis le temps qu’on martèle le message. Il ne passe pas encore assez. On doit redoubler d’efforts», indique-t-il.