RÉFUGIÉS. La famille Apkarian, cette famille de réfugiés syriens qui est parrainée par un comité de Sutton, n’arrivera pas cet été.
Le comité Action Réfugiés Sutton s’attendait à accueillir les cinq membres de la famille, Kevork, Dallo, Sosie, Anto et Lucig, au courant de l’été. Force est de constater qu’ils n’arriveront pas prochainement, relève Lu Emanuel, du comité.
Elle indique que les procédures sont longues, mais que ce n’est pas le gouvernement du Canada qui est dans l’erreur. «Nous étions dans l’erreur de penser que la famille allait être ici cet été», concède-t-elle.
Lu Emanuel raconte que son comité s’est inscrit au processus de parrainage privé du gouvernement du Canada un mois après l’inscription d’un autre comité qui, lui, a accueilli une famille en avril dernier. «Nous pensions que notre famille allait arriver un mois après eux, mais ce n’est pas exactement comme ça que ça se passe», dit-elle.
Le gouvernement entreprend entre autres un contrôle de sécurité et de santé. Chaque réfugié syrien est soumis à diverses mesures de contrôle exhaustives avant de s’envoler pour le Canada. «Nous restons patients et nous respectons le processus», mentionne Lu Emanuel.
Elle convient qu’elle aurait préféré que la famille arrive plus tôt, d’autant plus que l’attente est une source d’inquiétude chez les Apkarian.
Ces derniers, raconte Lu Emanuel, sont dans un camp à Beyrouth, au Liban, avec d’autres familles qui attendent de s’envoler pour le Canada. «Les familles ne parlent que de ça. Je les comprends. Mais il y a aussi des rumeurs qui circulent et cela inquiète la famille», précise la suttonnaise.
«Cela nous attriste de les savoir inquiets», rapporte Mme Emanuel.
Pique-nique
En attendant la famille Apkarian, le comité organise un pique-nique le 23 juillet sur le terrain d’une ferme du village. Quelques familles de réfugiés syriens installés à Montréal y participeront. Ces derniers sont parrainés par Hay Doun, l’organisme qui accompagne le groupe Actions Réfugiés Sutton dans son processus de parrainage.
Malgré l’attente, Lu Emanuel dit qu’elle et les autres membres restent optimistes.
Le comité est d’ailleurs prêt à recevoir la famille. Un logement a été trouvé et bons nombre de vêtements et d’articles ménagers ont été amassés.
Seule la question du financement n’est pas tout à fait réglée, indique Lu Emanuel.
Le comité entend poursuivre ses activités de financement cet automne.