La fièvre «Eugénie Bouchard»!
Lundi matin sur les courts de tennis des Jeux du Québec à Boucherville, la fièvre «Eugénie Bouchard» se faisait sentir.
Myriam Dubois, 14 ans, de la région de l’Estrie, vient de perdre son match de tennis des 16 ans et moins contre une puissante rivale, même si elle y a mis tout son cœur comme en témoigne son visage ruisselant de sueur.
Elle sourit quand même, mais il faut dire que son parcours n’est pas terminé et qu’elle pourra se reprendre. En plus, demain soir, elle ira voir jouer son idole, Eugénie Bouchard, sur le court central du Stade Uniprix, un coup de chance étant donné que sa famille avait acheté les billets depuis longtemps.
Son père Michel, assis dans les estrades, est aussi un passionné tennis et a suivi la montée d’Eugénie bien avant ses derniers exploits. Il confirme l’ascendant de la nouvelle héroïne sur les jeunes joueuses de tennis.
Jusqu’au style vestimentaire
«Myriam a la photo d’Eugénie sur la page d’ouverture de son ordinateur. Elle connaît ses styles vestimentaires et analyse ses matchs sur vidéo pour s’améliorer. Nous sommes même allés à la Fed Cup en février et Myriam a réussi à obtenir son autographe», raconte son père.
La jeune Myriam regarde jouer Eugénie Bouchard afin d’améliorer son propre jeu. «Son style de jeu m’influence. Ses habilités mentales sont exceptionnelles, je surveille sa façon de se placer. Même quand elle perd, elle reste concentrée et se bat, ce qui nous motive à faire de même».
Toutes les filles sur place disent prendre la Québécoise comme exemple. «C’est le cas de deux athlètes de Lanaudière, Rose-Marie Cournoyer, de Terrebonne, et Audrey Lemay, 13 ans, de Joliette. «J’ai un style à moi, mais je ne peux m’empêcher d’admirer sa force mentale. J’aimerais vraiment être aussi forte qu’elle dans les gros tournois. Elle a eu une finale difficile à Wimbledon, mais elle se reprendra aisément à la Coupe Rogers. Je vais y aller dès la fin des Jeux», explique Rose-Marie.
Des effets sur la Côte-Nord?
«Moi, je surveille sa technique, sa façon de retourner la balle et de relancer le jeu. Je l’admire et un jour j’irai la voir à la Coupe Rogers», enchaîne Audrey.
Johannie Drolet, 15 ans, de la Côte-Nord, est également ravie de l’ascension de la joueuse montréalaise. «Dans ma région, il n’y a pas beaucoup de filles compétitives dans mon groupe d’âge. Je n’ai d’ailleurs eu qu’une seule fille à battre pour me classer pour ces Jeux. Eugénie m’influence, une top 10 mondiale québécoise, c’est impressionnant et j’espère que ça fera augmenter le nombre de joueuses dans ma région.»