Le permis d’alcool du Bar Le Baril suspendu huit jours

Boissons alcooliques contenant des insectes, présence d’un mineur, absence d’un dispositif d’éclairage d’urgence, présence de personnes en dehors des heures, antécédents, … Le Bar Le Baril, un établissement licencié situé sur la rue Léopold à Cowansville, a vu son permis d’alcool et sa licence d’exploitant d’appareils de loterie vidéo être suspendus pour une période de huit jours par la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ).

Dans le jugement rendu au début du mois de décembre dernier, les régisseurs de la RACJ rapportent qu’entre le 16 octobre 2009 et le 24 juillet 2012, neuf bouteilles de boissons alcooliques contenant des insectes ont été saisies par les policiers.

Au cours d’une visite en septembre 2010, les patrouilleurs ont aussi constaté que le bar n’était pas équipé d’un dispositif d’éclairage d’urgence. Les policiers de la SQ de Brome-Missisquoi ont aussi relevé la présence de quatre personnes dans le bar à 4h30, le 12 janvier 2007. Cette infraction a été remarquée à deux autres reprises, soit trois personnes qui consommaient des boissons alcooliques le 3 mars 2011 et le 6 mai 2011 à 3h55.

Cette même année, les policiers, à deux moments distincts, ont aussi noté que des boissons alcooliques étaient vendues pour y être apportées à l’extérieur. Enfin, le 25 janvier 2013, un mineur a été vu en train de consommer une boisson alcoolisée.

Soulignons aussi que le Bar Le Baril, autrefois connu sous le nom de Taverne Le Vieux Baril, a vu son permis d’alcool être suspendu pour une période de 15 jours, dans un jugement rendu le 30 juillet 2001. La vente et le trafic de stupéfiants expliquaient, entre autres, cette décision.

Autre suspension

Lors de l’audience qui s’est tenue à Montréal le 29 novembre dernier, le propriétaire du bar Le Baril, Christian Sévigny, et Me Guillaume Dutil-Lachance, le procureur de la RACJ, ont présenté une proposition conjointe, soit la suspension des permis de bar et la licence d’exploitation de site d’appareils de loterie vidéo pour une période de huit jours, proposition qui a été acceptée par les régisseurs de la RACJ.

En plus d’avoir signé un engagement volontaire, Christian Sévigny a pris la parole pour faire le point sur les infractions relevées. «Au sujet des insectes, il explique avoir mis en place des mesures et exhibe, au Tribunal de la Régie, une bouteille avec un bouchon protecteur. Il dit maintenant vérifier les bouteilles lui-même chaque semaine avec une lampe», lit-on dans le jugement de la RACJ.

Pour expliquer la présence d’un mineur, M. Sévigny note que la serveuse avait carté ledit client, mais que celui-ci avait exhibé une fausse carte. Il comptait aussi s’assurer d’avoir une seconde personne en poste lors de la fermeture pour assurer la sécurité de la serveuse et ainsi éviter d’avoir des clients après les heures permises. Quant à la lacune au niveau de l’éclairage d’urgence, une lampe défectueuse expliquerait cette infraction, lampe qu’il a fait réparer. Enfin, «M. Sévigny montre aux soussignés, avec une certaine fierté, un diplôme de gestion responsable reçu de la Société des loteries vidéo du Québec», écrivent les régisseurs de la RACJ, Me Édouard J. Belliardo et Yolaine Savignac.

Jugeant le témoignage de Christian Sévigny «crédible et fiable», les régisseurs ont décidé d’entériner l’entente intervenue entre les parties. «La proposition conjointe exprime l’entente pour une suspension des permis et de la licence d’exploitant de site d’appareils de loterie vidéo pour une durée de huit jours, confirme que la titulaire (Christian Sévigny) a bien compris les dispositions de l’engagement volontaire, la prévient que le non-respect futur de toute clause de celui-ci conduirait à des sanctions plus sévères», conclut la RACJ en ordonnant la mise sous scellés des boissons alcooliques et en suspendant les permis pour une période de huit jours.

Au passage du JournalLeGuide.com, jeudi, une affiche, apposée dans la porte d’entrée, indiquait que l’établissement était fermé du 6 au 13 janvier.