Les restos-bar sportifs écopent un peu, mais …

Malheureusement, le Québec n’a pas connu la fameuse fièvre printanière des séries éliminatoires avec les Canadiens de Montréal. Lieux de rassemblement normalement bien recherchés par les amateurs du CH, les restaurants et bars sportifs de la région en subissent d’ailleurs les contrecoups sur le plan des affaires.

 

 

Le directeur général de la Cage aux sports de Granby, Dany Hébert, remarque effectivement une baisse de son chiffre d’affaires pour la première ronde des séries 2012. «En comparant avec l’an dernier, je remarque une diminution de 10%. Les gens se déplacent quand même, mais ils sont moins nombreux et ils partent plus tôt. Ça a donc paru au resto, mais le maïs soufflé éclate encore avant les parties», affirme M. Hébert.

 

 

Selon ce dernier, que ce soit pour le son ou la fébrilité, les amateurs de hockey aiment regarder les bons matchs des séries éliminatoires dans des restaurants-bars sportifs. «C’est comme un automatisme pour eux de venir voir le CH à la Cage aux sports», poursuit le directeur général.

 

 

De plus, M. Hébert croit que comme la Sainte-Flanelle n’allait pas bien depuis le mois de janvier, les spectateurs ont commencé à regarder d’autres équipes. Ils se sont habitués aux différentes couleurs de chandails.

 

 

Du côté de Farnham, le propriétaire du P’Tit bar, Karl Millette, confirme que son chiffre d’affaires a baissé de 10%. «L’an dernier, c’est sûr qu’on a eu plus de monde. Et depuis janvier, les mauvaises performances de l’équipe ont joué sur le moral des gens», ajoute M. Millette.

 

 

Même son de cloche pour Mario Sirois, propriétaire de la Brasserie de la Rivière à Cowansville. Sans donner de chiffres, le restaurateur remarque que l’achalandage est vraiment plus bas, et que moins de gens suivent le hockey des séries quand le bleu blanc-rouge n’y est pas. «On suit la tendance. Beaucoup de Québécois suivent l’actualité sur le CH toute l’année, mais ne regardent pas vraiment les parties, mais en série ils le font, surtout quand le club gagne durant la saison», précise M. Sirois.

 

 

Et à chaque ronde additionnelle, les trois hommes s’entendent pour dire qu’il y a une hausse du chiffre d’affaires, qui peut aller jusqu’à 5% de plus. «Les clients restent plus longtemps après les parties, ils regardent même les après-matchs, donc ils consomment davantage», révèle Dany Hébert.

 

Gérant d’estrade

 

Pour la prochaine saison, évidemment, tous souhaitent que le Canadien se reprenne et se rende le plus loin possible en séries éliminatoires. «On s’attend à ce que ça ne soit pas aussi pire que cette année. On a espoir d’avoir une meilleure équipe et un meilleur directeur général», avoue Karl Millette.

 

 

Le propriétaire de la Brasserie de la Rivière rappelle que malgré la mauvaise saison, l’intérêt demeure. «L’engouement est incroyable quand le Canadien gagne. J’espère qu’il y aura de bons changements pour le CH. Il faut faire confiance au renouvellement du 2e étage et derrière le banc», indique Mario Sirois.

 

 

L’autre point d’interrogation pour les prochaines saisons, c’est l’hypothétique retour des Nordiques de Québec. «C’est sûr qu’on espère toujours, autant comme amateur de hockey que comme directeur général de bar. C’est le souhait de tout tenancier qu’il y ait deux équipes au Québec», conclut M. Hébert.