Lettre ouverte de Marc-André Lacroix

  Il est vrai qu’un maire n’a pas autant de pouvoir qu’on croit. Comme un capitaine, il dépend du travail de son équipage. Cependant, il doit avoir une vision et savoir où il veut mener son bateau. C’est pourquoi on a pu applaudir le plan stratégique de la ville de Cowansville.  Rappelons aussi la politique familiale qui fut adoptée.

Mais il appartient aux conseillers d’être présents dans leur quartier pour ramener au conseil quel est l’impact des décisions et où on doit réajuster le cap. Si les matelots ne font pas leur travail, on risque de s’échouer, et cela malgré la meilleure volonté du capitaine.

Un accent important fut mis pour le développement de la ville.  On déplorait que la population de Cowansville stagnait à 12,000 habitants depuis plus de quarante ans. Beaucoup de gens qui viennent s’installer à Cowansville le font pour sa nature. On a su aussi la mettre en évidence. Quand on vit au paradis, il faut savoir le partager. Cependant, le développement ne doit pas nous mener en enfer. Il nous faut garder nos « grands espaces ». Nous voulons des parcs, des oasis pour respirer. Il faut que chacun ait un territoire suffisamment grand pour répondre à ses besoins. Il est curieux d’entendre parler de problèmes de stationnement dans une ville comme la nôtre. Le citoyen doit demeurer au cœur du développement. Comment se fait-il qu’un conseiller n’aille pas consulter ses concitoyens lorsque des projets de développement sont projetés? Cela s’est produit à au moins deux occasions dans Bruck. Comment se fait-il que des citoyens ne sachent pas quel est leur quartier et quel est le nom de leur conseiller?

Une bonne vie démocratique au municipal commence par la présence du conseiller dans son quartier et par son écoute. C’est lui qui doit rapporter au conseil les besoins ou les problèmes de son quartier. Plus encore, il doit être en mesure de persuader le conseil du bien-fondé de ses positions dans la mesure du bénéfice de l’ensemble de la ville. Le cas échéant, il pourra expliquer pourquoi le bien commun a nécessité une telle décision.

Fort d’hier, bâtir aujourd’hui pour demain. Un bon conseiller doit connaître les racines et l’histoire de sa ville. Ainsi, Cowansville a vécu un essor industriel par le passé qui a amené de nouveaux arrivants. Mais beaucoup d’usines ont fermé leurs portes depuis. Nous avons besoin de relancer et de diversifier notre économie. Nous avons l’atout d’être issu des deux cultures : anglophone et francophone. Il faut que les jeunes puissent y trouver de l’emploi. D’autre part, pourquoi des gens qui travaillent à Cowansville n’y habitent pas? Cowansville doit être aussi une terre d’accueil pour les gens des villes qui recherchent un milieu de vie plus sain. Nos ainés sont aussi une grande richesse. Pour harmoniser tout cela, il faut se prononcer, «Je pense donc je vote».

 

Marc-André Lacroix

Candidat dans le quartier Bruck

Cowansville