Martin Forand: le cœur au hockey avec le Nordik de Cowansville

HOCKEY. Le hockey occupe une place prépondérante dans la vie de Martin Forand. L’entraîneur du Nordik de Cowansville cultive un intérêt marqué pour notre sport national. Cette ferveur, il s’emploie à l’appliquer dans son approche auprès de son équipe de jeunes de 17 à 21 ans, avec des résultats probants. Lui et sa troupe viennent de mettre la main sur le championnat de la Ligue de hockey Junior AA pour la section Estrie-Mauricie.

Son parcours d’entraîneur, il l’a amorcé en 2009 avec le Quasar des Cantons-de-l’Est, au niveau bantam CC.

«J’ai été approché par d’autres parents et j’ai attrapé la piqûre du coaching assez rapidement. Avec le temps, j’ai pu apprendre à mener une équipe et à gérer les émotions des joueurs, parce que chacun réagit différemment», explique M. Forand.

Sa deuxième année comme pilote lui permettra d’ailleurs de diriger son unique fils, Michaël. Alors qu’on pourrait croire qu’une telle expérience cause des frictions auprès des autres joueurs ou des parents, l’homme de hockey affirme plutôt qu’elle n’a pas constitué un défi particulier pour lui. «Je n’ai pas eu de trouble avec ça, on a tous les deux fait la différence entre le père et le coach».

L’expérience se répètera peut-être, puisque le jeune Forand pourrait cogner à la porte de l’équipe dirigée par son père lors de la prochaine saison. «Il devra suivre le même chemin que tout le monde, en passant par le camp et s’il peut aider l’équipe à gagner, il la fera», d’ajouter le paternel.  

Conjuguer le hockey avec la vie familiale

Tout ce temps consacré au hockey nécessite quelques ajustements dans la vie de famille. Martin Forand se dit très chanceux de pouvoir compter sur une conjointe qui fait preuve d’autant de compréhension. «J’ai été très chanceux de ce côté-là. Elle sait que c’est ma passion et elle préfère me voir heureux ici que malheureux à la maison. Quand je gagne, elle est heureuse pour moi; quand je perds, elle sait que je suis moins volubile.» 

Il ne faut donc pas s’étonner que son fils ait suivi un parcours semblable. Forand, le père, a joué junior double lettre avec le National, une équipe qui évoluait à Cowansville, il y a une vingtaine d’années. Le fils semble être en voie de suivre les traces de son père. 

«Mon gars, je l’ai poussé là-dedans, il s’est rendu midget espoir et j’étais très fier de ça.»

Pour obtenir le poste avec le Nordik, il a été contacté par le directeur général Jean-Charles Lajoie, qu’il a connu comme entraîneur adjoint à l’époque où il oeuvrait au niveau bantam.

Appelé à commenter les succès connus cette année, l’entraîneur parle d’un esprit d’équipe et d’une relation de confiance bien implantés. «Si j’ai les jeunes de mon bord, je sais qu’ils vont être prêts à travailler, à se sacrifier et à gagner pour moi. J’essaie d’avoir une belle relation avec mes joueurs et ils me le rendent bien. S’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, ma porte est toujours ouverte, les gars ne sont pas mal à l’aise de venir me voir, et je pense que c’est la clé de notre succès cette année», analyse l’entraîneur.     

La vie professionnelle 

En dehors du hockey, Martin Forand occupe un emploi qui l’amène à vivre certaines similarités avec le coaching. Il est planificateur d’usine chez Polytech à Granby, une filiale de Polyform, depuis 22 ans. «J’ai toujours été bien traité par la direction, qui m’a permis d’exercer ma passion», souligne-t-il reconnaissant. Il est appelé là aussi à diriger un groupe… mais de femmes cette fois. Il tente d’établir une ambiance semblable qu’avec ses jeunes joueurs de hockey, c’est-à-dire de bâtir une solide relation de confiance et de transparence avec ses équipières.   

Une dernière compétition

Son prochain défi aura lieu au cours du week-end de Pâques. Lui et sa troupe se lanceront à l’assaut de la Coupe Dodge, disputée à Carleton-sur-Mer. Ce tournoi sera relevé, puisqu’il met en scène les dix meilleures équipes junior AA de la province. Ce serait mal connaître Martin Forand que d’affirmer qu’un désir de victoire ne l’anime pas plus que tout. Mais peu importe le résultat, le coach sera fier du travail accompli par son équipe en cette première saison passée à Cowansville.