SPORT. Nathalie Leduc, porte-couleurs du Club de triathlon de Granby (CTG), met la touche finale à sa préparation, elle qui amorce dimanche à Joliette sa 4e saison sur le circuit de la coupe du Québec de triathlon.
La Dunhamienne se dit en pleine possession de ses moyens et satisfaite de ses chronos en entraînement, chassant de son souvenir une vilaine blessure au mollet subie lors de sa première compétition l’an dernier. Elle s’entraîne quotidiennement sur des périodes variant entre une et 3 heures.
La triathlonienne tentera de répéter ses exploits de la saison passée chez les 45-49 ans, ayant remporté chacune des courses auxquelles elle prenait le départ en sol québécois dans sa catégorie, en plus de se classer avantageusement au cumulatif.
Dans le cadre de la coupe du Québec, Leduc s’est concocté un calendrier de trois épreuves (la première en triathlon sprint et les deux suivantes en triathlon olympique) sur les six présentées.
Le classement final de la série québécoise est basé sur les trois meilleurs résultats de la saison. Elle se donne de la marge pour participer à une épreuve supplémentaire si les choses ne se déroulent pas à son goût.
Un tournant
Cette saison marque un tournant dans sa carrière, alors qu’elle penche de plus en plus vers le triathlon olympique. Par rapport à un triathlon sprint, il impose aux participants le double de la distance dans les trois épreuves, soit 1500 m en natation, 40 km en vélo et 10 km de course à pied.
«Ça sera intéressant de voir comment je vais gérer l’effort dans de plus longues distances, au lieu de me donner à fond tout le temps comme je le fais habituellement, sans penser à l’épreuve suivante.»
La discipline qui pourrait l’embêter le plus en triathlon olympique? «Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le bout en natation, raconte celle qui est aussi entraîneure-chef de l’Équipe de natation de Cowansville (ENC). Oui, c’est mon élément, mais psychologiquement, c’est difficile avec le départ de masse, et parfois on gèle en attendant de s’élancer.
«Ce n’est pas autant la distance, c’est la plus courte des trois épreuves, que ce qui se passe dans cette partie de la course. C’est un peu ma bête noire, si on veut», poursuit-elle.
Un défi supplémentaire: s’habituer à s’hydrater pendant les courses, ce qu’elle ne faisait pas jusqu’ici.
L’épreuve dont elle ne se lassera pas? Le vélo. «En entraînement, il m’est souvent arrivé de me dire que j’aimerais en faire plus.»
Un premier test
L’enseignante en éducation physique à l’école Curé-A.-Petit à Cowansville subira son premier test en triathlon olympique le 9 juillet à Gatineau.
L’autre se passera dans le Vieux-Port de Montréal, le 7 août, dans le cadre du Championnat provincial de triathlon par groupe d’âge, tenu en marge d’une tranche de la Coupe du monde de triathlon.
Outre ces trois épreuves, elle sera de la boucle du Grand défi Pierre Lavoie à Saint-Jean-sur-Richelieu le 18 juin, en tant que représentante du Réseau du sport étudiant du Québec.
«Un petit défi»
Il faut ajouter tout cela ce qu’elle désigne comme «un petit défi pour finir l’été». Le 28 août, à Old Orchard, elle sera du départ d’un premier demi-Ironman (90 km en vélo, 21 km à pieds et 1900 m en natation). «Je n’ai jamais fait une course aussi longue. Il y a des éléments que j’ai déjà faits séparément en entraînement, mais rien de tel en un bloc.»
>>Une pause
2016 marque pour Nathalie Leduc une année de transition. Même si elle y est qualifiée, elle a choisi de ne pas se rendre aux championnats du monde présentés à Cozumel au Mexique, préférant plutôt tenter sa chance avec le demi-Ironman. Elle avait terminé 5e dans sa catégorie d’âge à Chicago en septembre dernier et n’écarte pas d’y retourner un jour.
