Peter Barry sur l’équipe canadienne, une première québécoise

CHEVAUX. Un cavalier de la région s’envolera pour la France à la fin de l’été. Peter Barry et sa monture, Kilrodan Abbott, feront partie de l’équipe canadienne en concours complet, qui prendra part aux Jeux équestres mondiaux présentés en Normandie, du 28 au 31 août prochain. Une première pour un cavalier québécois.  

Le Dunhamien fait partie d’une sélection de quatre couples de cavaliers-chevaux, qui ont été désignés par Canada Hippique et le comité haute performance de Concours complet canadien. Sa présence – une deuxième à une épreuve internationale après les Jeux olympiques de Londres en 2012 – était toutefois loin d’être assurée. Le premier communiqué envoyé par le comité le plaçait sur la liste des réservistes.

Or, d’abord nommée sur l’équipe, la candidature de Kathryn Robinson a été rejetée. L’athlète, basée en Angleterre, avait omis de confirmer ses intentions dans le délai prescrit par les Jeux équestres mondiaux, forçant le comité à changer ses plans une dizaine de jours après la première annonce officielle.

Cet imbroglio aura pavé la voie à une place sur l’équipe de compétiteurs qui s’amènera au prestigieux Haras du Pin en Normandie, une situation qui provoque des sentiments partagés chez le cavalier. «J’étais bien heureux d’être nommé, mais triste pour Kathryn. C’est une jeune cavalière et c’est un peu dommage de la façon dont ça s’est produit pour elle. Sinon, c’est toujours une grande chose dans la vie d’un cavalier que d’être nommé pour une telle compétition». 

Une préparation bien amorcée     

L’homme de 58 ans et sa monture, un cheval de sport irlandais né en 1999, faisaient partie de l’équipe de concours complet qui s’est classée au 13e rang aux derniers Jeux olympiques d’été. Son cheval, en fin de parcours, pourrait être l’un des plus vieux à participer aux Jeux équestres mondiaux. «C’est un sport très physique. J’espère bien faire, j’ai un super cheval. C’est un privilège de compétitionner contre plusieurs nations», explique M. Barry.

La préparation pour les quatre jours comprend notamment une séance de galop hebdomadaire et des promenades en montagne, «un exercice bénéfique pour les articulations du cheval», selon lui. L’ensemble des exercices a aussi pour but d’augmenter les capacités cardio-vasculaires de la bête, jusqu’à 180 battements par minute.

Le surentraînement et la fatigue liée aux voyages constituent des dangers qui guettent la monture. Peter Barry portera une attention particulière à ces deux facettes dans la préparation de son cheval. «On n’a pas souvent la chance de compétitionner en Europe. On passera par l’Angleterre avant d’aller en France pour s’entraîner. En bateau, on traversera la Manche de nuit. C’est beaucoup pour le cheval et j’essaie de planifier le tout du mieux que je peux pour éviter des imprévus», laisse-t-il entendre.    

Trois volets au concours complet

Le sport olympique de concours complet renferme trois épreuves. Les cavaliers sont appelés à démontrer leurs habiletés dans les domaines du dressage, du cross-country et du saut à obstacles. Les points pour ces trois compétitions, présentées dans l’ordre, sont compilés séparément. Le total des points et le nombre de pénalités accumulées dans les trois phases par le cavalier et sa monture déterminent le gagnant.

Bromont la prochaine destination

Les Jeux équestres mondiaux sont à l’affiche tous les quatre ans. Pendant deux semaines, du 23 août au 7 septembre, des championnats du monde de huit épreuves, sanctionnées par la Fédération équestre internationale, y seront présentés. En 2018, Bromont sera la ville hôtesse de cette compétition qui accueille 70 nations et près d’un millier de chevaux.