ARTS VISUELS. Quand des élèves du premier cycle de l’école secondaire Massey-Vanier de Cowansville créent, cela donne une exposition grandeur nature entre les murs de la bibliothèque municipale avec comme thème la cyberintimidation.
Du 16 avril et jusqu’au 11 mai, 26 élèves de 2e secondaire fréquentant le cours d’arts plastiques présentent l’exposition Quand les murs parlent.
Réalisée dans les derniers mois, la fresque mesure 32 par 8 pieds.
Avant de la créer, les élèves ont été invités à discuter et à échanger sur la problématique qu’est la cybertintimidation. La fresque est le fruit de leur réflexion.
L’enseignante responsable du projet, Michèle Marcotte, assure que les jeunes, étant des utilisateurs des nouveaux médias et des réseaux sociaux, sont confrontés à cette menace.
«Ces navigations, parfois enrichissantes et stimulantes pour leur développement, deviennent malheureusement quelquefois un monstre qu’ils ne savent plus contrôler», écrit-elle.
«Celle-ci est aujourd’hui partout et risque de toucher gravement près du tiers des usagers», poursuit Mme Marcotte.
La fresque, de par sa grosseur et sa légère courbe, a quelque chose d’envahissant, d’épeurant, note l’enseignante.
«L’idée du mur c’était pour faire contrepartie au mur virtuel, mais aussi que la cyberintimidation peut envahir la vie d’une personne. Un message peut devenir envahissant un peu comme quand on se retrouve face à un mur», précise-t-elle.
Tolérance zéro
En créant la fresque, les 26 élèves ont décidé de mettre en art l’existence des outils pour contrer la cyberintimidation. «Leur idée était d’offrir un paquet d’outils et de développer des concepts de sensibilisation», rapporte Mme Marcotte.
À l’école secondaire relève l’enseignante, «la cyberintimidation c’est tolérance zéro. C’est eux (les élèves) les gardiens de la paix et ils se surveillent entre eux».
Elle souligne que des protocoles sont en place pour déjouer la menace. Dénoncer toutes formes de cyberintimidation en est un exemple.